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11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 09:20

Il y aurait dans l’automne qui s’éloigne

Tant de larmes coulées

Dans le temps écoulé

D’une cassure de femme


Il y aurait dans l’hiver qui s’approche

Tant de silences qui s’accrochent

Comme sur le lichen d’une roche

Ton cœur brisé se tairait


Il y aurait dans la froide saison qui s’avance

Tant de blessures camouflées

Que de ton sein douloureux

Coulerait du lait essoufflé


Il y aurait dans ce temps sans pitié

Tant de chagrins éreintés

Que ton corps pour l’éternité

S’endormirait


Il y aurait dans ce givre

Tant d’écume

Que ta pauvre plume piégée

S’évanouirait


Dans le sillon des nuits

Dans la glaciale pluie

Dans le rythme étrange du silence

Ta parole muselée adviendrait.

MJC

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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 18:58

L'Association Regards, l’Esperluette et les Éditions érès

ont le plaisir de vous inviter à une rencontre-débat avec Charles Gardou * autour du thème :


quels sont les ressorts mis en œuvre pour  surmonter handicap, vulnérabilité et fragilité?

Le jeudi 26 novembre 2009 à 20h30

à la Salle des fêtes, Parc technologique du canal, 31520 Ramonville St-Agne (Métro Ligne B – Ramonville)

 

Emmanuelle Godeau, Présidente de l'Esperluette et médecin de santé publique au Rectorat de Toulouse, animera le débat.

Interprétariat L.S.F.

 

Entrée libre, mais sur inscription (nombre limité de places) : a.bardou@editions-eres.com - Tél 05 61 75 40 82 ou à Editions érès - 33 avenue Marcel Dassault - 31500 Toulouse

Par-delà nos diversités, dont le handicap n'est qu'une des multiples expressions, en quoi sommes-nous liés par la fragilité humaine ? Quelles sont ses résonances en un temps où il est mal vu d'apparaître fragile, en un contexte culturel où l'on célèbre bruyamment la loi de la force, et où l'on cultive l'obsession de la puissance et de la maîtrise ? Puisant aux sources de la littérature, de la philosophie, de l'anthropologie, Charles Gardou abordera ce thème à partir de sa trilogie :  Pascal, Frida Kahlo et les autres...  Ou quand la vulnérabilité devient force ; Le handicap par ceux qui le vivent  Au nom de la fragilité. Des mots d'écrivains


*A partir d'un itinéraire anthropologique qui l'a confronté à la diversité humaine dans différents lieux du monde, Charles Gardou consacre ses ouvrages à la vulnérabilité et à ses multiples expressions, en particulier aux situations de handicap. Professeur à l'université Lumière-Lyon 2, il a fondé le Collectif Reliance sur les situations de handicap, l'éducation et les sociétés. Il a crée et dirige les collections "Connaissances de la diversité" et "Reliance" aux éditions érès.

 

Pour se préparer à cette conférence, j'invite mes lecteurs à se reporter à mes articles de cette même catégorie : "Force et Vulnérabilité". Bon travail ! MJC

 

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16 août 2009 7 16 /08 /août /2009 18:56

Handicap Le temps des engagements (8)

 

Handicap Le temps des engagements Sous la direction de Julia Kristeva- Charles Gardou PUF 2006 (355 pages.15 euros)   

 

 

Forum

 

Vie artistique et culturelle

 

Responsables du forum :

Mireille Malot, fondatrice de Handicap Conseil

Et fondatrice du concours de bandes dessinées à Angoulême

Pour les jeunes handicapés

Pascal Parsat, metteur en scène fondateur

De Regarde en France Cie

 

Organisateurs du forum

Mireille Marlot, Pascal Parsat,

Olivier Couder, metteur en scène

Et directeur du Théâtre du Cristal

André Fertier, musicien, fondateur de l’association

Eucréa France et président du Cemaforre

Et José Puig, responsable de la pédagogie

A la Fondation Santé des étudiants de France

 

Direction des  débats :

Stéphane Sauthon, animatrice radio « Vivre FM 93.9 »

 

En présence de :

Bernard Pivot, journaliste, et Sonia Rykiel, créatrice de  mode

 

Pauses musicales :

Duo Soma, auteurs-compositeurs-interprètes

 

Exposition : Atelier de couture de l’Institution national

de jeunes sourds, sous la direction de M.Trillaud

 

Comme j’aime tous ces noms qui disent la mise au travail de la générosité, de l’intelligence, de la création et donc de l’espoir.

 

 

LE HANDICAP

 

 

Sonia Kyriel :

 

Elle souligne l’importance de changer le regard sur le handicap et de prendre en compte les problèmes essentiels à savoir :

 

-         l’intégration par l’école et à l’école

-         les équipements urbains

-         l’accessibilité aux bâtiments publics

-         l’accès à la formation professionnelle

 

Urgence de sortir de la compassion et faire connaître les droits citoyens des personnes en situation de handicap.

 

Pour cela, nous dit-elle, il faut informer le public, les conseiller sur leurs droits, débloquer des vrais budgets, redonner toujours et toujours l’espoir que d’être.

 

Remerciements à Julia Kristeva qui s’investit tant dans ce travail là au niveau européen.

 

INTRODUCTION

 

Trouver, mettre en place les leviers, repérer les freins, les analyser pour que l’état d’exclusion actuel de la vie artistique et culturelle des personnes en situation de handicap ne perdure pas. Donner aux espaces culturels leur pleine mission de citoyenneté.

 

L’ART POUR VIVRE EN SOCIETE

 

Olivier Couder :

 

L’art peut être un carrefour important d’un service rendu aux personnes en situation de handicap comme au public non handicapé ; service particulièrement métissé qui restaure la dignité de chacun car l’art c’est de la sublimation qui génère de la dignité pour tous. (cette dernière idée est de moi)

 

Il insiste aussi sur la nécessité de « dé-spécifier » le handicap. J’aime ce verbe « -dé-spécifier. »

 

 

 

Mireille Malot :

 

Elle parle de sa fille qui communique exclusivement avec le regard et de la force de son regard. Avec son équipe, elle participe  au Festival international de la BD d’Angoulême en réalisant un BD sur le thème du polyhandicap.

 

Pascal Parsat

 

1993 : Regard en France et Cie. Avec pour objectif de sortir le regard sur le handicap de son éternelle dimension compassionnelle. Création de passerelles entre tous à partir d’expériences artistiques. Leur objectif principal est de travailler entre action et réalité.

 

Bernard Pivot :

 

Il joue Monsieur Candide à la perfection et admire les initiatives personnelles de tous.

 

André Fertié :

 

Cesser d’exclure les personnes en situation de handicap du monde de la culture  et les sortir du secteur social. Budgéter leurs initiatives dans le domaine culturel ! L’accès à la culture pour tous depuis 2002 devient une obligation. Quand la France appliquera-t-elle cette loi ? Il rappelle la nécessité d’une démarche globale dans laquelle s’engageront avec vigueur les collectivités territoriales et locales.

 

  « Et vous que faîtes-vous ? »

 

L’accès 

 

Participants :

 

-         Yves Pignot, inspecteur de l’Art dramatique de la ville de Paris ;

-         Claude Godard, chargé des publics handicapés au Centre des monuments nationaux ;

-         Sylvie Godfrain, de la Société Atalan (prestataire sur le mini-site Monum dédié aux personnes handicapées) ;

-         Marie de Saint –Blanquat, présidente du groupement des intellectuels aveugles ou amblyopes (GIAA) ;

-         Caroline Millous, responsable de l’Action sociale à Air France ;

-         Joëlle Dupuy, directrice de la culture à Montigny-le-Bretonneux (Yvelines)

-         Elisabeth Martin-Chabot, metteur en scène, coordinatrice de l’école Ô Clair de Lune, et fondatrice de l’association Le Souffle des mots (accueil de tout public) ;

-         Philippe Duban, metteur en scène, fondateur de la Compagnie Turbulences (accueil de personnes autistes) ;

-         Frank Margerin, auteur-illustrateur de bandes dessinées ;

-         Philippe Dufour, du foyer d’accueil médicalisé d’Urzy, et Sandrine Verdier, thérapeute ;

-         Patrick Gohet, délégué interministériel aux personnes handicapées

 

Yves Pignot

 

Il exprime le rêve que tous les établissements culturels soient ouverts aux personnes en situation de handicap et qu’on sorte de cette histoire de compassion.

 

Sylvie Gourdain

 

Rappelle l’immense possibilité d’Internet

 

Marie de Saint Blanquat

 

Rappelle que depuis 55 ans son association travaille à favoriser l’accès des malvoyants et des non-voyants à la culture, aux loisirs et au travail. Plus de 23000 livres sonores. Importance aussi d’Internet. Nécessité de l’engagement de l’état.

 

En conclusion :

 

Nécessité d’engager une démarche globale de pérenniser les actions et d’encourager de nouveaux projets.

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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 09:03

Handicap Le temps des engagements (7)

 

Handicap Le temps des engagements Sous la direction de Julia Kristeva- Charles Gardou PUF 2006 (355 pages.15 euros)   

 

 

Forum vie Scolaire

 

Responsables du forum :

 

Charles Gardou, professeur à l’Université Lumière Lyon 2, Président national du Conseil national « Handicap : sensibiliser, informer, former »

 

Eric Plaisance, professeur des universités, Université de Paris V –René –Descartes UNE FORMATION COMMUNE POUR UNE CULTURE COMMUNE

 

Intervenants :

 

Lucia de Anna, professeur de pédagogie spéciale Université de Rome 4,

 Istituto Universitario di Scienze Motorie (IUSM)

Claire Magimel, docteur en sciences sociales

Charles Gardou Eric plaisance

 

 

Charles Gardou introduit le travail de ce forum  qui se présente sous forme d’une conversation passionnante et très vivante. Je ne sais si cette note pourra rendre la dimension vivante des échanges. Mais essayons !

 

Charles Gardou : la question de la scolarisation des enfants et adolescents en situation de handicap est :

- Décisive car il faut faire face très vite et dans l’urgence à de réelles carences.

- Exigeante car notre réflexion, notre travail, nos engagements modifieront de façon durable  notre pensée et notre agir. Charles Gardou dit : « Notre, nos, vos engagements » exprimant aimant ainsi le pluriel que doivent être ces engagements qui reposent sur :

 

1° Un constat des difficultés liées à des défauts de continuité et de cohérence :

- Mauvais fonctionnement des Commissions Départementales d’Education Spécialisée (CDES)

-         Un manque de lisibilité d’inscription des critères d’inscription en Classe d’Intégration Scolaire (CLIS)

-         Des difficultés d’articulation entre Classe d’Intégration Scolaire et Unité Pédagogique d’Intégration (mauvais fonctionnement entre CLIS et UPI)

-         Coopération insuffisante entre Education Nationale et Médico Social

-         Un manque de continuité dans les parcours scolaires, des encadrements inappropriés,

-         Un accueil insuffisant des enfants autistes

-         Une inertie des institutions à connotations souvent dévalorisantes et discriminatoires.

 

2° Un constat de possibles et de réussites :

-         Des témoignages de réussites

-         Des expériences innovantes dans la petite enfance au sein de haltes-garderies

-         Des classes ordinaires, préparées à l’accueil des élèves.

-         Des classes passerelles

-         Etc.…

 

3° Une attente d’étayage pour continuer, pour commencer, pour rompre la solitude.

Suit une longue liste de propositions qu’il faut lire et intérioriser pour se les approprier mais je signale la fin de cette liste qui met l’accent sur la nécessité de formations :

-         formation commune à tous enseignants, psychologues, médecins y compris pour ceux qui sont en situation de handicap et valider pour tous ces savoirs

-         formation et professionnalisation des Avs

-         formation dans les IUFM

 

Charles Gardou conclue son intervention en signifiant l’extrême nécessité de ces formations et rappelant que leur objet est aussi un des objets principaux de ces états généraux et ce faisant il introduit l’intervention de Lucia  de Anna qui rebondit sur ses dires.

 

Lucia de Anna :

Par l’expérience italienne nous éclaire sur les limites et les paradoxes de la loi adoptée récemment par la France :

 

« Tout enfant, tout adolescent présentant un handicap ou un trouble invalidant de la santé, est inscrit dans l’école la plus proche de son domicile, qui constitue son établissement de référence. »

 

Grande leçon à retenir selon Lucia de Anna :

L’intégration n’est jamais acquise, jamais assise et chaque jour il faut l’inventer.

Elle nous présente les principes de bases de l’expérience italienne

1) engagement des familles à garder les enfants dans les quartiers où ils vivent.

2) collaboration avec services sociaux et de santé pour aider le processus d’intégration à être viable et à se générer

Rôle fondamental de l’école et des enseignants qui doivent mettre en œuvre un enseignement individualisé et non adapté car le terme «adapté » a selon elle une connotation discriminatoire et de restriction de liberté. Cette distinction me paraît essentielle.

 

- Charles Gardou reprend la parole pour dire l’urgence qu’il y a à construire un projet de formation cohérent, un projet qui réponde à la nouvelle loi de l’égalité des chances, un projet qui rend à chacun sa citoyenneté, un projet qui lutte contre la discrimination. Cette formation doit faire un immense effort de coordination entre les différents corps de métier, entre les différentes institutions, entre les différentes logiques de pensée et de réflexion. Il est urgent également d’aider les enseignants souvent trop seuls pour faire face à la différence au sein de leur classe et des exigences de programme. Il faut effectuer dit Charles Gardou un véritable changement culturel et cela se fera au prix d’un immense travail de tous. Eric Plaisance rebondit sur cette dernière idée.

 

- Eric de Plaisance

estime que la question de la formation est essentielle et qu’il faut avant tout souligner les lacunes, les contradictions, les paradoxes en matière de formation. Il donne de nombreux exemples de terrain que je ne peux relater ici vu leur précision et leur minutie mais j’invite tous à les lire, livre en main.

Il pointe aussi l’insuffisance universitaire ; les universitaires se penchent bien trop rarement selon lui sur la question du handicap.

 

   - Lucia de Anna reprend la parole

Elle souligne comment la formation doit construire la complexité à l’image du tissu social complexe et tous doivent s’interroger sur cette complexité là.

Elle dit aussi combien il est nécessaire de construire de bonnes relations entre tous les élèves quelque soit leur différence ; ces bonnes relations permettront un meilleur acquis des apprentissages. Je suis d’accord à 100% avec elle !

Enfin, elle rappelle la nécessité de faire vivre les centres de ressources au service des enseignants et la nécessité de « construire des cellules d’appui ». Ce qui essentiel c’est sortir chacun de sa différence.

 

Une inclusion avant la lettre

Témoignage d’un parcours scolaire et universitaire

 

- Claire Magimel

Claire Magimel qualifie ses parcours scolaire et universitaire « d’inclusifs ».

Elle raconte l’école, l’organisation de la classe pour faire place à sa machine à écrire ; Elle raconte comment elle est devenue « Le chronomètre. » Si elle avait fini sa tâche tous devaient avoir fini, elle raconte l’épreuve de son baccalauréat et sa mère « secrétaire », elle raconte ses relations privilégiées avec ses enseignants et la presque méfiance de ses camarades, elle raconte comment elle n’a jamais été élue déléguée de classe malgré sa candidature, elle raconte l’exclusion d’un de ses camarades qui s’était moqué d’elle, elle raconte son exclusion des fêtes, elle raconte son sacrifice pour étudier, le temps si long pour elle qu’elle mettait à effectuer les tâches scolaires mais aussi sa liberté à l’université, un long cycle mais elle obtint son doctorat, qu’importe le temps, elle avait vécu au rythme conjugué de sa vie intime et de son savoir, elle raconte la découverte de son possible jeu dans un groupe de théâtre même à un rythme différent des autres et soudain « comment on l’oubliait ».

Elle raconte sobrement le terrible paradoxe de sa vie : plus sa vie sociale se développait plus son handicap devenait lourd. Ainsi, elle se vie ni totalement handicapée ni totalement valide

Elle souhaite que son parcours ne soit pas exceptionnel et que d’autres similaires existent de plus en plus.

 

Savoir l’écouter pour progresser.

 

1erè table ronde

 

- Claire Brisset, défenseur des enfants ;

- Roger Belot, président-directeur général de la MAIF ;

- Jean-Louis Garcia, secrétaire adjoint de la MGEN ;

- Marcel Rufo, pédopsychiatre

- Marie-Joëlle Manteau, conseillère technique auprès du ministre de L’Education nationale, changée du handicap et de l’intégration scolaire.

 

 

 

Claire Brisset rappelle l’essentiel : « Apprendre avec les autres, c’est un droit des enfants handicapés » mais elle interroge : « Dans la réalité que constate-t-on ? Elles alignent des chiffres qui invalident le texte de loi précité ou du moins qui dénoncent une certaine inefficacité. Comparaison avec la Belgique, en faveur de la Belgique.

 

- Roger Belot :

Il affirme d’être vigilant à la loi de février 2005 qui ne résout pas tous les problèmes du fait de sa divulgation. Il faut, dit-il, passer à la réalité quotidienne des jeunes en situation de handicap et cette tâche demande de véritables compétences professionnelles : il faut être capable d’entendre les souffrances et les interrogations de chacun, parents et enfants. Entendre la différence s’apprend. C’est un travail de savoir et un travail existentiel, un travail de connaissances et un travail de savoir être. Chercher et se former. On en revient toujours là. Il est important de créer une communauté éducative qui sait intégrer la différence. Cela engage notre responsabilité militante et citoyenne. Il est nécessaire de savoir vivre au jour le jour nos engagements pour créer la solidarité et la citoyenneté et pour créer un avenir sans exclusion et sans intolérance.

 

- Claire Brisset

Elle situe le rôle des CDES, copilotées par la santé de l’Education nationale et déplore que rarement l’enfant soit sollicité et que l’examen du dossier ne dure qu’à peine un quart d’heure.

Elle déplore également le manque de cohérence des deux logiques de formation entre éducation Nationale et Education Spécialisée et trouverait souhaitable une fusion des deux où chacun trouverait son compte des apports mutuels de l’autre. Référence une fois encore à la Belgique.

 

- Roger Belot

Il souhaiterait qu’il y ait un suivi entre l’accueil en maternel et en Université. Plus on avance plus sont mises en cause les difficultés liées au handicap et non la capacité d’apprendre.

En conséquence il souhaite, l’adaptation des structures, l’accessibilité, des aides humaines et matérielles aux élèves, une aide et un soutien au personnel de l’Education nationale.

 

- Marcel Rufo.

Il calme un peu le jeu trouvant qu’on demande trop de choses à l’Education nationale.

Il est plus optimiste que les intervenants précédents et trouve que le monde progresse, qu’il y a un changement radical de l’attitude des soignants et du regard sur le handicap.

 

  - Un participant

 

Dit l’inquiétude des professeurs à accueillir des élèves en situation de handicap là où les conditions matérielles d’accueil de tous sont déjà difficiles. (SEGPA dans un collège de banlieue). Il souligne le rôle essentiel

Des formateurs des enseignants. C’est d’eux, dit-il que dépend la viabilité du système d’intégration.

 

- Marie-Joëlle Manteau

Elle rappelle l’objectif du forum : « Une formation commune pour une culture commune. »

Elle rappelle également que le contexte législatif est essentiel et permet de soutenir les missions de tous concernant l’intégration des élèves en situation de handicap.

 

Il faut affirme-t-elle

 

1° Réinterroger les missions de l’école.

2° Réexaminer les conditions d’accès à la scolarité

3° Rendre l’établissement scolaire et universitaire plus accessible

4° Consolider le parcours de formation de l’élève en situation de handicap

5° Rendre complémentaire l’école et les établissements du secteur médico-social

6° Former les personnels et mettre en cohérence les voies de formation

 

2e table ronde

 

 

- Patrick Gonthier, secrétaire général de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA Education) ;

- Gérard Aschieri, secrétaire général de la fédération des syndicats unitaires (FSU)

- Yolande Chrétien, responsable du secteur « Intégration scolaire », Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE)

- Jacky Simon, médiateur de l’Education nationale.

 

Patrick Gonthier

présente le « Manifeste pour le droit à l’école des enfants et adolescents en situation de handicap » qui s’inscrit à la suite d’une « Charte pour l’intégration des personnes handicapées : une exigence pour la société » élaboré il y a une douzaine d’années : affirmer l’égalité d’accès aux mêmes droits pour tous et le refus de toute discrimination à l’école, comme dans tous les domaines de la société : Faciliter l’insertion professionnelle et permettre à chaque personne de réellement choisir son projet de vie.

 

Gérard Aschieri

Précise ce que à quoi sert un syndicat selon lui :  s’exprimer, affirmer la volonté du droit de tous à la scolarisation. Et là, Publication d’un manifeste : « Manifeste pour le droit à l’école des enfants et des jeunes en situation de handicap »

Il insiste également comme tous les participants et intervenant à ces Etats généraux : la nécessité de la formation

 

Yolande Chrétien

Elle pose avec intelligence l’intégration des enfants handicapés : ce ne doit pas être un acte charitable, ce doit être un acte citoyen c’est qui commence par le respect de la différence.

 

C’est à dire : poser le problème des besoins spécifiques, le plus tôt possible, adopter l’environnement, accompagner les enseignants permettant ainsi à l’élève en situation de handicap d’être un élève comme tous les autres et enfin et toujours : la formation.

 

Jacky Simon

La formation encore et toujours : protège et lutte contre l’ignorance, la peur.

Rendre effective la loi par des mesures concrètes : principe fondamental de la non-discrimination.

Cesser de bricoler avec les bons sentiments.

 

 

Une formation directe et obligatoire est primordiale

 

Formation continue et formation indirecte.

 

Patrick Gonthier fait des propositions de formation en quatre points :

 

- Tous les personnels sont concernés

- La formation doit être personnalisée

- Des formations communes pour un travail partenarial : décloisonner

- Des personnels spécialisés mieux formés

 

Yolande Chrétien fait un appel à l’action.

 

Conclusion D’Eric Plaisance et Charles Gardou :

 

Une loi aussi bonne soit-elle ne peut s’appliquer qu’en s’appuyant sur des leviers.

 

Levier essentiel : la formation qui pour le moment est par trop embryonnaire.

 

Un engagement se formule pour la mise en application de la loi en question : « Tout enfant ou adolescent présentant un handicap doit être inscrit dans l’école la plus proche de son domicile, qui constitue son établissement de référence. »

 

L’engagement soutient une formation qui sera soutenue et portée par syndicats et associations (groupes citoyens) et qui se traduira par des orientations et actions politiques dans la perspective d’une formation commune pour une culture commune

 

Bibliographie.

 

B.Belmont, A.Vérillon, Diversité et handicap à l’école ; Quelles pratiques éducatives pour tous ?, Paris,CTNERHI-INRP, 2003

C.Herrou, S.Korff-Sausse, Intégration collective des enfants handicapés. Semblables et différents, Toulouse, Erès, 1999.

Ch.Gardou et al., Connaître le handicap et la vulnérabilité. Pour une révolution de la pensée et de l’action, Toulouse, Erès, 2005.

 

E.Plaisance, en coll.avec C.Bouve, m_F Grospiron, C.Schneider, « petite enfance et Handicap. La prise en charge des enfants handicapés dans les équipements collectifs de la petite enfance », Caisse nationale des allocations familiales, Dossiers d’études, N)66, mars 2OO5

 

E.Plaisance, Ch.Gardou, présentation et coordiantion du dossier spécial « Situations de Handicap et institution scolaire », Revue française de pédagogie, n° 134, 2001

F.Armstrong, D.Armstrong, L.Barton et al., Inclusive Education.Policy, Contexts and Comparative Perspective, London, David Fulton 2000.

G.Chatelanat, G.Pelgrim (édu.) Education et enseignements spécialisés : ruptures et intégrations, Bruxelles, De Boeck, coll. « Raisons éducatives », 2003.

J-M Leqain-Delabarre, L’adaptation et l’intégration scolaires. Innovations et résistances institutionnelles, Paris ESF, 2000

L de Anna, Pedagogia spéciale. I bidogni educativi speciali, Milano, Angelo Guerini, 1998

M.Chauvière, E.Plaisance et al., L’école face aux handicaps. Education spéciale ou éducation intégrative ? Paris, PUF, 2000

M.C.Mège-Courteix, Les aides spécialisées au bénéfice des élèves. Une mission de service public, Paris, ESF, 1999.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 21:30

Handicap Le temps des engagements (6)

 

Handicap Le temps des engagements Sous la direction de Julia Kristeva- Charles Gardou PUF 2006 (355 pages.15 euros)   

 

 

Forum 

 Vie professionnelle:

 

J’aime à copier les noms des participants. Ces noms me font souvenir que tant travaillent à construire l’espoir pour ceux là en situation d’handicap. Et donc les responsables de ce forum sont :

 

Guy Durand, directeur de Legrand Normandie Bachir Kerroumi économiste et chercheur en sciences de gestion Groupe de travail : ElisabetAuerbacher, avocate Gwenaël Bertheleme, secrétariat d’état aux personnes handicapées Christine Brausnshausenn, Ariane Conseil Josiane Chaissac, aéroports de Paris Guy Durand, Legrand Normandie Christian Grappin, Association Tremplin Bacchir Kerroumi, Mairie de Paris Monique Cosson, La poste Alexia Schloha, Pierre et Vacances Natacha Seguin, ORSE Didier Jung, EDF-GDF

 

ORSE : Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises

 

Accompagnement de :

 

Dominique de Calan, délégué général adjoint de L’UIMN

Jean-Michel Kerebel, directeur des ressources humaines de Renault

Jean-Michel Laxalt, président de la MGEN

Philippe Eray, directeur de développement des compétences et de la communication interne,

Pierre et Vacances

UIMN : Union des Industries Métarlurgiques et Minières Présentation

 

L’objectif de ce forum a été la mise en valeur professionnelles des compétences des personnes en situations professionnelles tant au niveau de la mise en place de modalités diverses que du changement de regard sur les situations diverses rencontrées : tenir comptes et des exigences des employeurs et de la singularité des personnes en situation d’handicap confrontées à l’emploi. On considèrera principalement, les volets aménagements des postes de travail, la formation continue et stages tremplins. L’objectif de ce forum est de contribuer à susciter chez tous des réflexions auprès de l’ensemble des acteurs et de créer des conditions d’une réelle insertion professionnelle.

 

 

Analyse et perspectives

 

Présentation de Guy Durand Les deux lois du 30 juin 1975 et du 10 juillet 1987 ont crée une situation paradoxale qui persiste et un tabou subsiste concernant une mixité professionnelle (handicap et non handicap.) L’égalité des droits doit être réelle et non à géométrie variable. L’aspect quantitatif du problème est abordé fréquemment mais rarement l’aspect qualitatif est envisagé, « posé sur la table de travail. »

 

Présentation de l’action de Renault

 

Jean-Michel Kerebel présente cette action. La direction des ressources humaines a mis en place une mission handicap avec des personnes issues du secteur de l’insertion des personnes handicapées en milieu ordinaire du travail. Dans chaque établissement il y a un correspondant handicap Un accord d’entreprise a été signé avec les syndicats qui prévoit un aménagement du poste de travail, un accès à l’emploi et à la formation. Ce pour le plan professionnel quand au plan personnel il est pré vu des bilans de santé, des bourses pour les enfants et d’autres modalités précises. En matière d’embauche, on s’attache à prendre en compte les compétences de chacun.

 

JeanMichel Kerebel dans sa conclusion, pour l’intégration des personnes handicapées insiste sur - Une volonté de l’entreprise - Une professionnalisation - Une organisation adéquate - Des procédures d’embauches adaptées Viennent ensuite des statistiques que je ne reproduis pas vues leur ancienneté.

 

Présentation du premier engagement « 5000 stages »

 

Christian Grapin Il faut aborder avec clarté les positions défensives de certains employeurs qui pensent comme « Monsieur Tout le monde » que des salariés en situation en d’handicap vont ralentir la marche de l’entreprise et cela se retrouve à tous les échelons et à tous les postes. Il est essentiel que les employeurs reprennent confiance dans le professionnalisme des personnes en situations d’handicap et c’est cela l’approche qualitative : un nouveau regard, une nouvelle rencontre. Il est également fondamental d’appréhender les travailleurs en situation protégée dans leur pleine citoyenneté, notamment il est urgent d’élaborer un statut reconnu par le code du travail pour les salariés en CAT par exemple un statut de stagiaire en insertion et en réadaptation. Christian Grapin dit combien il est fondamental de mobiliser les personnes handicapées et de mettre en place divers dispositifs d’accueil en entreprise - Des actions d’informations concernant la vie de l’entreprise - Sensibiliser des personnes handicapées qui le souhaitent à un nouveau métier - Organiser des stages pour découvrir la vie de l’entreprise - Organiser des formations - Organiser des temps de validation - Prévoir des apprentissages. Référence au travail de Charles Gardou et de son équipe : transformer la pensée est essentiel, organiser des rencontres qui soient riches pour les deux parties et qui signifient la qualité professionnelles des personnes en situation d’handicap, quelles sont des personnes « comme les autres », retrouver l’ordinaire et sortir de cet « extra-ordinaire » invalidant. Transformation de la pensée par l’action et vice-versa.

 

DES ENGAGEMENTS

 

  1. Philippe Eray. : recruter des professionnels (comités de pilotage)
  2. Réaliser, éditer et diffuser un document ressource pour l’embauche et l’emploi des personnes en situation d’handicap (législation, information, références) Nathalie Séguin présente un nouveau concept : la responsabilité sociétale : rappel de la non- discrimination et de l’égalité des chances et cette approche citoyenne repose sur divers leviers : des textes dans le cadre d’une politique favorable : évaluer régulièrement les vecteurs de la politique des entreprises est indispensable à une réelle intégration des personnes en situations d’handicap.
  3.  Changer le regard sur les personnes en situation d’handicap Exposé d’Elisabeth Auerbacher La stratégie du recrutement : nécessité d’une stratégie globale Exposé de Bachir Kerroumi : cette stratégie doit s’inscrire dans une politique de non-discrimination et d’égalité des chances et avec une mise en place d’outils travaillés au préalable. Le projet doit essentiel être économique malgré un volet social à respecter. L’orientation économique doit primer sur l’orientation sociale.
  4.  Le maintien à l’emploi Josiane Chaissac insiste pour dire que le maintien à l’emploi est une affaire d’équipe avant tout qui doit considérer les personnes en situation d’handicap comme des professionnels

Les 5000 stages proposés doivent être d’un grand professionnalisme. Il nécessaire ajoute-t-elle de briser les a priori sentimentaux et toujours invalidants Puis s’engage un débat entre ces intervenants et des participants. Débat qui brasse toutes les données qui viennent d’être exposées avec divers témoignages qui les appuient. Un des participants fait remarquer qu’on parle trop peu du handicap mental, un autre trouve qu’on parle insuffisamment des aveugles Un participant souligne la nécessité de « banaliser » l’embauche des personnes en situation de handicap. Chapitre passionnant qui dit la dialectique entre pensée et action, entre action et regard porté sur l’autre, entre action et lois, entre lois et politiques.

 

Je n’ai pas traité les statistiques non pas parce qu’elles ne sont pas importantes mais parce qu’elles sont en évolution constante et le livre date déjà. Il date pour les chiffres mais non pour les orientations fondamentales.  A lire donc très studieusement. MJ

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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 18:23

Cents mots pour les bébés d’aujourd’hui

Réunis par Patrick Ben Soussan
Erès . 2009. 361 pages

 L’ombilic

 Tu feuillettes ce livre doré. Des textes réunis par un ami que tu ne connais pas. Des photos qui disent l’enfance de chacun et soudain tu es triste. Tu fermeras ce livre avant de l’avoir lu dans son entier. Il y a des livres comme ça qu’on ne peut pas lire parce qu’ils blessent, parce qu’ils griffent, parce qu’ils t’attrapent le regard violemment et te font presque pleurer. Des livres trop vrais.

Il y a 61 ans à quelques jours près, tu naissais, beau bébé de 4 kilos et 300 grammes. Belle comme un pruneau. Paraît-il. De photos de toi bébé il n’en existe pas. Si, une seule photo peut-être, une toute petite photo où ta mère te tient très loin du corps. A part ça rien. Mais passons.

Il y a 36 ans jour pour jour naissait ton fils. Te ne te souviens plus comment, tu t'étais fait une grave entorse. Ah ! si tu te souviens. En marchant dans la rue principale de Montpellier. tu avais dû rester immobile avec un plâtre. On t’avait brisé le plâtre juste avant l’accouchement. Trente six ans après, jour pour jour , tu te  retrouves avec une entorse et une lourde attelle à porter pendant un mois. Comme le plâtre. Ainsi, tu fêtes  l’anniversaire de ton bébé, sa venue au monde en ne pouvant marcher. Entorse et natalité. Quel est donc ce curieux rapport, entorse, natalité, souffrance, immobilité ?  Tu dirais l’expression de ta douleur de te séparer de ton enfant, de rompre le cordon ombilical. Tu ouvres le livre, qui épelle l’alphabet des bébés ; Qu’ont-ils mis à la lettre O. Ils ont mis : Obésité, Opéra, Oublié et c’est suivi de Papa. Toi, tu aurais mis Ombilic. Ton petit-fils de 2 ans aime à montrer son nombril et à le chercher chez les autres. Il regarde et dit « Oh ! c’est beau ! »

C’est beau mais c’est si douloureux cet ombilic qu’on coupe. Voilà petit homme, tu es grand, tu as quitté ta mère. Et l’ombilic on n’en finira pas de le couper : le sevrage, l’école. Tu te souviens de tes larmes et non de celles de ton enfant, le premier jour de la maternelle, puis le collège, l’université, puis le mariage, puis le voici homme, père. Ombilic. Il a trente six ans et voilà ton entorse qui revient là au même pied. Les médecins disent qu’une cheville tordue demeure toujours fragile. Toi, tu crois plutôt à une empreinte visible de l’âme. L’annonce de la  première séparation de la jeune maman que tu étais avec ton bébé. Et soudain l’anniversaire. Les 36 ans. Tu en vois 36 chandelles, 36 bougies. Tu prends un anti-inflammatoire. Ta cheville te fait trop mal. Tu as mal à la lettre O. Tu as mal au mot Ombilic, à ton ombilic. Trois enfants ; tes trois bébés sont là, grands. De séparations en séparations te voilà au seuil de la vieillesse. Ta vie est passée en un jour de la lettre O à la lettre V.


Basta, tu fermes le livre !

 

Et voilà comment on peut fermer un beau livre… Mais  surtout lisez le  ! C’est un livre vrai et sa couverture dorée dit l’or de la maternité, l’or del’ombilic. L’or du bébé dehors.  L’or de l’ombilic qui invente l’humanité au singulier de chaque naissance dans une promesse universelle de recommencement.

Je ferme le livre, mais le temps venu, je saurai l’ouvrir à nouveau car c’est un livre plein de talent. MJC

 

PS Qu’est-ce qu’ils ont mis à la lettre M ? Ils n’ont pas mis "Maman."


La maman c’est celle qui est toujours là mais dont parfois on n’oublie  la lettre. MJC

 


 

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 20:36
Cent mots pour les bébés d’aujourd’hui (2)
Un texte de Rémy Puyuelo : Frère de lait

Somogoudou. Bonjour. Rémy est au travail. Il nous raconte un pan de son enfance. Il nous raconte l’Afrique, sa mère malade. Une nourrice, un frère de lait, des jeunes en galère. Il se raconte, ni noir, ni blanc, noir et blanc. Il se raconte au passé. Lui, adorable bébé avec un casque colonial sur la tête. Il est sur les genoux de sa maman qu’on devine souriante, mais le visage maternel est dans l’ombre. J’aime trop cette photo !

Je veux dire au passage, qu’un des charmes de ce livre, Cents mots pour les bébés d’aujourd’hui réside dans les photos des auteurs quand ils sont bébés. Ça me plaît trop ! Je les ai regardés un à un, à chaque fois j’ai souri. Okakèmé ! ça va je continue !

Rémy raconte. Le voilà adulte, au Burkina Faso dans le petit village agricole de Samandénie, en brousse. Le village accueille des ados venus de France pour effectuer des travaux humanitaires. L’ultime alternative pour ces jeunes au bord de la prison est de travailler là, avec tous. Noirs et blancs. Rémy, transmet à ses jeunes son enfance. Sa dette. Mais n’allons pas trop vite. Donnons au temps le temps. Le temps pour Rémy de rencontrer le chef du village, homme aveugle, assis sur sa natte ; comme ça, en confiance, il dit sa naissance au Congo, son enfance, les affectations du père, sa vie dans divers lieux d’Afrique, au rythme du père, il dit sa mère, sa nourrice, son frère de lait. Là, le chef du village l’arrête, lui prend les bras, les pétris, lentement s’étonne, s’interroge, interroge : Rémy les a-t-il recherchés l’un et l’autre, la nourrice, le frère de lait. N’a-t-il jamais cherché à manifester sa reconnaissance et sa dette ? N’a-t-il jamais chercher « à leur faire honneur  ? »

Rémy sait alors un peut-être. Peut-être qu’il n’est plus cet enfant unique qu’il a toujours pensé être. Le frère de lait se met à l’accompagner, là dans son silence, il l’accompagne son destin d’homme, comme son ombre. On l’appelle "Rémy le Vieux." Il trouve ainsi sa place dans le village, dans la collectivité. Il n’est ni blanc, ni noir. Il est blanc et noir. Il peut aider les noirs à comprendre les blancs et les blancs à écouter les noirs. Il sent la présence profonde de son frère de lait, là, avec eux, par eux, parmi eux. Il existe pleinement dans un sentiment « étrangement familier », il se sent « vrai et vivant. »

J’ai profondément aimé ce texte qui dit la reconnaissance. On ne peut vivre sans reconnaissance, sans dette, sans gratitude. Je pense que c’est cette vérité là que Rémy a transmis à ces jeunes ados en dérive, au bord de l’exclusion sociale, grave. Insérer, c’est dire « ta place est là parmi nous. Elle est possible. Tu seras reconnu mais reconnais ton antériorité, ta dette. » La dette préexiste à toute existence dans le groupe. Rémy a pu s’insérer dans la collectivité noire par la reconnaissance de la nourrice et du frère de lait, par son récit au chef du village qui a su l’entendre et attiré son attention sur cette fameuse dette, sur cette antériorité là qui faisait partie de son histoire d’homme après avoir fait partie de son histoire d’enfant.

J’ai profondément aimé ce texte dans lequel Rémy Puyuelo dit avec pudeur mais certitude le bébé qu’il a été, l’adulte qu’il est devenu, le bébé splendidement présent dans l’homme, l’un n’abandonnant jamais l’autre, l’un donnant force et vigueur à l’autre. Il nous rappelle une fois de plus que nous sommes tous à la fois fort et vulnérable pour reprendre un terme cher à Charles Gardou. Notre force d’adulte puise ses racines dans le bébé vulnérable que nous avons un jour été. Notre vitalité prend son élan dans la dette que nous avons contractée auprès de ceux qui nous ont précédés.

J’ai profondément aimé ce texte qui dit la chaleur, le choc, « le fracas de l’Afrique » que moi aussi j’ai eu la chance de connaître non dans mes racines de vie mais dans les branches de mon arbre d’identité. Une de ces branches m’a donné mon fruit préféré : mon petit-fils splendidement métissé de noir et de blanc. Lui aussi, j’en suis certaine trouvera sa place pour aider et des noirs et des blancs à se parler. Moi, l’Ancêtre, je guiderai ses pas et ses mots pour qu’il se reconnaisse homme dans ses deux cultures. Le monde est si beau de son pluriel familier et si étrange, inventant le vrai et le vivant. Merci Rémy pour votre force et votre tendresse, merci pour votre écriture qui soudain m’a fait souvenir que moi aussi j’ai un frère de lait. Mon histoire, mon enfance, ma mère malade de la guerre. Mais n’est-ce pas cela le secret d’une belle écriture : suggérer par les mots, par les monts et par les vaux de nos vies si différentes, du pareil qui soudain nous révèlent semblables ?

En guise de conclusion :

J’écris ce texte dans un café toulousain. Je lève les yeux et dans la douceur de ce début de matinée, j’aperçois, là, à une table de moi, une femme qui allaite son bébé. J’en suis profondément émue. Ma vie.

Je me souviens aussi de demain : je vous parlerai de Winnicott quand il raconte La sollicitude, et peut-être d’un autre texte : Allaitement…

A suivre et à demain donc, MJC
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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 21:24

Cent mots pour les bébés d’aujourd’hui  (1)

(Réunis par patrick Ben Soussan)

Erès 2009. 361 pages)

 

Tomber

(Ode pour les mères empêchées)

Texte de Sarah Rayr- Salomonowicz

 

Je lis. Je relis ce texte de toute beauté qui dit de la naissance le trou originel, qui dit la mère empêchée dans son amour par une antériorité trop douloureuse, qui dit la mère qui ne peut accueillir son enfant dans ce lien d’amour si précieux à l’enfant pour grandir comme pour être, qui dit le malentendu qui s’instaure entre le bébé et sa maman douloureuse qui ne peut s’appuyer sur son enfant pour retrouver la vie qu’une souffrance lui a volée, qui dit l’enfant qui ne parvient pas à faire sourire sa mère, qui dit son impossible mouvement vers elle, empêché qu’il est de l’empêchement de sa mère, qui dit sa férocité à exister malgré…

 

Mais soudain l’espoir.

La maman du lieu de son malheur sait dire à l’enfant : « tourne-toi ailleurs, que vers moi la mère douleur, et aime ailleurs, vit leur passion de toi, vit ta passion d’eux car vivre c’est aimer, donner et recevoir. Moi, la maman empêchée, je ne le peux, alourdie par mes peines, mais les autres le peuvent. Invente ton sillon dans le leur.

 

L’espoir continue parce que l’enfant grandit et qu’il sait du plus profond son être que ni sa mère ni lui ne sont coupables de tant de chagrin, parce qu’il sait du plus profond de son être que ni sa mère ni lui ne sont coupables du malentendu, parce qu’il sait du plus profond de son être que ni si sa mère ni lui ne sont coupables de la disparition de l’être si cher, parce qu’il est convaincu du plus profond de son être que sa mère et lui ont tissé avec amour du presque possible autour de ce trou si originel

 

Un texte qui dit le désespoir de tomber un jour par naissance, un jour par mort mais entre l’une et l’autre, entre la chute de l’enfant et celle de la mère, entre l’enfant et les autres, s’est joué au-delà de l’empêchement de l’humain  du peut-être lien, du peut-être amour. Entre ce peut-être du lien et de l’amour s’invente obstinément le possible de l’humain et de sa parole.

 

Ce texte, je l’ai lu du lieu de ma mère empêchée, je l’ai lue du lieu de mon enfance meurtrie, je l’ai lu du possible retrouvé avec les autres, avec tant d’autres vers qui ma mère à su me pousser.

 

 

A ma mère, à eux ces autres si précieux je dis merci.

 

 

A Sarah Rayr-Salomonowicz, je dis merci pour son texte si beau, si intense, pour ces souvenirs auxquels elle a su redonner sens, du  même coup redonnant sens aux miens dans l’amour retrouvé pour ma mère empêchée. MJC

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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 17:58

Handicap Le temps des engagements (5)


Handicap Le temps des engagements Sous la direction de Julia Kristeva- Charles Gardou PUF 2006 (355 pages.15 euros)   


Forum   vie affective, familiale et sexuelle :


Responsables du forum :


Julia Kristeva, présidente du Conseil national « Handicap : sensibiliser, informer, former »

Hélène Harder, élève de l’école normale supérieure


Animation : Claire Chazal, journaliste


Présentation de Danièle Brun, professeur de psychopathologie à Paris VII


Dégage le mot essentiel d’accompagnement pour résumer la diversité des questions de ce forum ; Accompagnement qui se situe au carrefour des trois chemins inévitablement parcouru par les personnes en situation de handicap :

 

Le chemin du médical

Le chemin du familial et du parental

Le chemin de la construction personnelle.


Ces trois chemins  témoignent d’un engagement tout à la fois politique et affectif.


Vient ensuite


Une intervention émouvante de Julia Kristeva


Ce n’est pas d’un lieu de présidente qu’elle prend la parole tient elle à témoigner mais d’une lieu de partage d’angoisses mais aussi de joie dans la violence de destins parfois si tragiques d’où surgissent tant d’engagements de vie

D’abord faire face à  l’annonce douloureuse du handicap au sein du famille qui plus que jamais doit devenir un abri pour l’enfant si différent et pourtant pareil aux autres qui doit se développer dans la tendresse et l’amour parentale, dans un bon environnement « Winnicottien », dans une bonne construction de liens d’amour et notamment par le plus primitif : celui du lien d’amour par la mère pourtant altéré dès la naissance par la situation d’handicap. Poser ce lien vis à  vis de l’enfant mais aussi vis à vis de la société et donc appel aux pouvoirs publics.

Intervention suivie de celle de Claire Chazal qui souligne avec sensibilité comment le handicap nous renvoie à nous-même et pose également l’importance et le rôle des médias qui peuvent jouer un rôle important dans l’information et la prise de conscience  de combien la situation du handicap nous concerne tous.

Elle rappelle que le forum abordera deux sujets : la vie familiale mais aussi le sujet tabou de vie sexuelle des handicapés


1ère table ronde :


Marie- France Epagneule, présidente de l’UNAPEI (union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées) du val d’Oise, mère d’un enfant en situation de handicap ;

Michel Mercier, professeur de psychologie à la Faculté de Namur et de Louvain ;

Jean Vanier, fondateur des communautés de l’Arche ;

Pia Cohen, représentante du Fonds social juif unifié (PSJU) ;

Aïcha ben Jelloun ;

Simone  Korff-Sausse, psychanalyste.


Une vie de famille marquée par le handicap


Marie- France Epagneule résume l’intervention de J.Kristeva :


- la violence dans nos destins

- le découragement qui parfois donne envie d’en finir

- le tragique de l’existence humaine et le handicap.


Quand la famille cède au syndrome d’épuisement et  nécessité d’accompagnement et d’aides urgents pour leur éviter le désespoir : traumatisme de l’annonce du handicap : amour et désir de mort sont liés. Rassembler les forces vitales pour lutter contre Thanatos. Solutions d’ordres existentielles et pratiques (organisation immédiate du quotidien) : parcours du combattant et douleur de prononcer le mot « Handicap » ; Réinventer l’avenir qui soudain se casse, se brise dans un son de la différence douloureuse. Et puis aussi la terrible question : « que va-t-il devenir après nous ? »


Le devoir d’humanité dont parle Charles Gardou dans une de ses conférences (voir blog même catégorie) consiste au fil de nos rencontres à transmettre de l’énergie qui les aidera tous, famille d’enfants handicapés, à potentialiser leur énergie vitale pour vivre cette situation si douloureuse pour l’enfant comme pour ses proches, pour l’adulte comme pour son entourage. Apprendre à reconnaître et accepter la différence, sans la dénier mais en ne l’enfermant pas dans une solitude mortifère. Aimer

Différencier les handicaps en matière de vie affective et sexuelle, un enjeu de politique de santé.


Michel Merlier. Accepter et reconnaître la différence de vécu sexuel et les comportements associés comportements chez les personnes handicapées et non handicapées. Différence aussi avec les personnes déficientes mentales. Cela doit être pris en compte dans les conduites éducatives. Cette prise en compte est importante pour l’approche de la santé affective et sexuelle.

- Pour les déficients mentaux leur faire prendre conscience des enjeux et de leur prodiguer un accompagnement adapté à leur spécificité psychologique et cognitive : leur faire prendre conscience aussi de leurs limites : aborder les questions de stérilisation et de contraception.

- Pour les personnes handicapées physiques même droits et devoirs  que pour tous les citoyens. Mêmes<références éthiques égalitaires et non discriminatoires. L’infantilisation est à craindre. Interpellation directe de l’accompagnateur dans ses propres valeurs. Et là encore enjeux sociaux et politiques. Il est attendu de  ces états généraux d’être sources de changements sociaux et politiques par les actions mises en jeu, par les actions impulsées, engendrées par la réflexion de tous.


Le rôle des communautés religieuses


Jean Vanier s’identifie à un jardinier de la vie. Il veut aider la vie à être féconde.

Son jardin est le lieu de son engagement. Le jardinier qu’il est , qu’il se revendique d’être est de créer de nouveaux espaces, de nouveaux lieux pour que chacun, dans sa différence assumée, reconnue puisse vivre et revivre, éclore.

Ce chapitre relate l’histoire de cette association qui invente du « vivre ensemble. ». Il décline du lieu de ses engagements sincère les verbes aimer dans l’amitié et partager dans la générosité la souffrance mais aussi la valeur de chacun.


Jean Vanier veut avant tout


- créer une communauté inscrite dans des réseaux d’appartenance

- il veut aussi faire appel à des compétences

- il n’hésite plus à faire appel au médical quand cela est nécessaire.

- Chacun cultive sa vie dans un rapport égalitaire à l’autre

- Et enfin mise en place de formation ; recours au savoir de l’autre.

- Ses limites sont le manque, la fissure, la blessure, la peur, le regard de l’autre. Travailler avec tout cela pour cultiver l’identité de l’être différent.



« Parce que le monde le regarde »


Pia Cohen  dirige l’Observatoire social du Fonds social juif unifié qui représente une vingtaine d’associations. Référence au talmud qui pose l’importance du regard sur la personne handicapée. Le regard renvoie, vient souligner  la vulnérabilité. Mais si elle devient familière alors ou oublie le handicap. Nécessité donc d’intégration de la famille. Donc travail dans les directions suivantes

handicap et éducation

handicap et travail

handicap et logement

handicap, loisirs et culture.


Le monde du handicap est un monde de souffrance mais aussi un monde d’élan, de richesse, d’amour de la vie.


Pia Cohen rappelle avec tant d’autres que c’est en protégeant les plus vulnérables, en dévoilant leur force aussi que l’on construira ensemble une société solidaire et humaine.


Aïcha et Tahar Ben Jelloun. Ne faisant pas de citation dans mon blog pour des raisons d’autorisation qui empêcherait un travail quotidien je vous renvoie directement aux pages splendides du livre  : pages 112et 113 qui allie avec talent leur souffrance personnelle mais aussi leur poésie et leurs engagements de vie. Très émouvant et très beau.


La difficile question de la procréation


Simone Korf- Sause :


Souligne une cruauté qui me griffe le coeur : une enfant handicapée rejetée du cours de danse parce qu’elle ferait mauvais effet au spectacle de fin d’année. Ceci souligne tout le travail que nous devons encore faire : politique, social mais aussi de cœur.


Elle souligne le désarroi des parents devant leur enfant qui leur signifie tôt ou tard leur désir de se marier et d’avoir des enfants.


Idem dans les institutions avec les interrogations des éducateurs


Et donc urgence  de mettre des actions politiques qui permettent de penser ces questions.


2èmetable ronde :


La reconnaissance des besoins affectifs et sexuels


Florent Buisson, élève à l’Ecole normale supérieure ;

Catherine Agthé-Diserens, sexo-pédagogue spécialisée, Suisse ;

Nicole Diéderich, sociologue à l’INSERM ;

Hélène harder, élève à l’Ecole normale supérieure.


L’émergence d’une question

Exemples de solutions à l’étranger


Florent buisson : question actuelle. Autrefois on ne s’occupait pas de cette question. On parlait surtout de travail, d’accessibilité, insertion professionnelle et la sexualité était un sujet tabou. Maintenant on en parle mais ce n’est pas réglé pour autant !


le droit à la parentalité,

la question de l’intimité ( la vie collective dans des institutions et aide directe)

l’éducation sexuelle.


« Au désir des corps, réponse sexuelle avec cœur. »

« L’assistance sexuelle directe »


Catherine Agthé-Diserens :


Elle rappelle qu’il n’y a pas de sexualité avec un grand « S ». Chacun sa sexualité que l’autre doit respecter. Pulsions sexuelles et désirs sexuels existent chez les personnes handicapées, il ne faut surtout pas le dénier.


L’accompagnement sexuel existe mais il demeure extrêmement rare mais ce qui en jeu dans cet accompagnement c’est la légitimation du plaisir sexuel comme composante de l’humain.


Je ne savais pas qu’un tel accompagnement existait, ce me fait réfléchir sur l’aide immense et presque sans limite que l’homme peut apporter à son prochain.


Mme Catherine Agthé-Diserens  a écrit un texte sur ce sujet : L’aide sexuelle directe, une offre parmi les autres. (Belgique Mai 2003).

Ce qui est en jeu dans cette aide :


- rôle de la sexualité et levée des tabous

- évolution historique du regard sur le handicap

- déclaration internationale des droits de l’homme et les représentations

        - la prise de conscience entre ce que vient les uns et ne vivent pas les autres.freinants les représentations sociales et citoyennes

- la reconnaissance de témoignages de personnes handicapées

  - reconnaître l’écart entre les fantasmes qui sous-tendent cet accompagnement et la réalité humaniste de cette prestation hors du commun

 


Il est nécessaire pour tous et chacun de marquer un temps d’arrêt et de réfléchir sur l’intime, le sien comme celui des personnes handicapées.


Bravo ! Bravo ! pour cette réflexion si humaine


Dans les deux sous chapitres suivants sont étudiées les modalités concrètes de cet accompagnement : prendre rendez-vous, aborder le corps dans toutes ses parties, aider aux caresses, masser, procurer joie et plaisir au corps handicapé.


Analyse de cette fonction de tiers sexuel. A qui appartient la jouissance ?  Ne pas escamoter cette question.


En tout cas, surtout, surtout pas aborder les personnes handicapées comme des êtres asexuées. Lettre de Julia Kristeva au président de la république sur les personnes handicapées, à l’usage de ceux qui le sont et de ceux qui ne le sont pas. (Paris Fayard 2003)


Bref on commence à en parler de ce droit à la vie sexuelle des personnes en situation de handicap : des associations, des établissements créent des commissions de Pilotage, des groupes de réflexions, de travail sur ce sujet qui devient de moins en moins tabou. Les questions se font de plus en plus précises et approfondies.


Les appels à projets : briser le tabou.


 C’est dans ce sens qu’ont été fait les appels à projets : information, formation.


Projets :


- halte Pouce dans l’Hérault mise ne place de séjours dans des familles d’accueil

- Handivol (Seine et Marne) : sensibilisation, prévention, information

- Lieu de vie à Saint-Malo


Refonder le lien politique constitue la conclusion de ce chapitre si riche et si novateur, comme ça dans le fil des jours et du travail de chacun, dans le quotidien de la réflexion et des actes qui en découlent, dans une éthique humaniste de solidarité.  



Bibliographie


C.Agthé, F.Vabre, « Dossier la sexualité et les handicapés », Revue de l’Observatoire, n°40, janvier 2004,, Suisse

J.Kristeva, Lettre au Président de la République sur les citoyens en citoyens de handicap, à l’usage de ceux qui le sont et de ceux qui ne le sont pas. Paris, Fayard, 2003

N.Dietrich et D.Moyse, L’impact de l’arrêt  Perruches », sur les échographistes et les gynécologues obstétriciens. Rapport de recherche, Contrat Gip « Mission de recherche Droit et justice », janvier 2005.

S.Korff-Sausse,  D’oedipe à Frankestein : figures du handicap. Desclee de Brouwer, 2001.






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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 10:04

« Ensemble, c’est tout… »

 

C’est le titre du best seller d’Anna Gavalda, ce pourrait être le nom de l’espace d’accueil qu’ouvre pour l’année qui commence l’ASA82.

ASA82 fonctionne actuellement comme une « Auberge espagnole », chacun vient avec ses désirs et ses compétences. On met tout en commun et à partir de là, Magali organise des événements et met en place des ateliers et ça marche. Depuis son arrivée en mars 2007, elle a enregistré plus de  300   inscriptions, organisé une vingtaine d’événements où plus de 200 personnes se sont rencontrées puis elle a mis en place une dizaine d’ateliers hebdomadaires fréquentés par une cinquantaine de personnes. A l’ASA 82, les gens font connaissance lors des événements puis ils se retrouvent pour faire des choses ensembles dans les ateliers.

Avec le lieu d’accueil qui s’ouvre, il ne sera pas nécessaire, ni d’avoir des désirs à exprimer, ni des compétences à partager pour venir à l’ASA. On y sera accueilli par le sourire de Jessica et, laissant dehors les handicaps, nous en avons tous, on viendra savourer le bonheur d’être ensemble. Ludivine, Pier Paolo et Claudie doivent y animer avec l’aide Magali un comité d’usagers, ouvert à tous, qui veillera à ce que chacun puisse trouver sa place et au-delà de ses apparences,  exprimer toute la  richesse qu’il a au fond de lui.

Ce sera là le noyau dur du Groupe d’Entraide Mutuelle que l’ASA s’est engagée à mettre en place et qui devra s’articuler sur les ateliers et les événements qu’elle organise déjà.

La Gazette de l’ASA devra renforcer les liens qui existent déjà dans  cet ensemble en faisant circuler l’information et les idées entre toutes personnes intéressées par les activités de  l’ASA  et de son Groupe d’Entraide Mutuelle

 

Pierre CONSTANT, Président de L’ASA82

 

Cet article a paru dans l’ Edition n° 1 mai 2009 de la gazette de l’ASA : « La tchatche pour tous ! »

 

Mais aussi : un document de présentation de l’ASA82 : (Sport adapté, Loisirs, Culture)

 

Siège : 9 rue Calmette et Guérin 82000 Montauban

 

O9.71.26.86.60   asa82loisirsetculture@gmail.com

 

Qu’est-ce que l’ASA 82 ?

 

Une association de personnes présentant ou non des déficiences, souhaitant pratiquer ensemble des activités sportives, de loisirs, ou culturelles.

 

Les personnes présentant une déficience doivent y trouver un cadre où leur différence n’est plus un obstacle aux activités qu’elles souhaitent pratiquer.

 

Elles peuvent toutes apporter des compétences, du temps, des moyens, leur capacité d’initiative et d’organisation, leurs réseaux relationnels.

 

Ensemble elles doivent y trouver du plaisir

 

Qui peut adhérer à l’ASA ?

 

Toute personne physique en accord avec les objectifs de l’association.


Quels sont les moyens de l’ASA82 ?


La volonté, les compétences, les disponibilité et le réseau relationnel de ses membres.


Quelle est sa méthode ?


Le regroupement des personnes faisant déjà ou cherchant à faire les mêmes activités.


La mise en commun des moyens (humains, matériels et financiers…) qu’elles sont prêtes à mobiliser sur les objectifs qu’elles poursuivent.


Le partenariat avec des organisations qui poursuivent les mêmes objectifs : établissements médico-sociaux, associations sportives ou culturelles,etc


La recherche de moyens complémentaires auprès de pouvoirs publics, mécénat.


Quelles sont ses activités ?


-   Un GEM (Groupe d’Entraide Mutuelle)

Des ateliers

Des évènements


Je suis très fière d’appartenir au Conseil d’Administration de l’ASA 82 comme secrétaire adjointe et d' aider à  l’animation de La Gazette de l’ASA.


 

 

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