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25 février 2024 7 25 /02 /février /2024 19:56

Les Mystères du papyrus

Arte hier soir, j’ai adoré

Les 2 frères Champollion

Leur ferveur à l’honneur.

 

Leur ferveur dans leurs recherches

Leur engagement dans la laïcité

Dans la république

Dans son éthique.

 

Ils s’aimaient

Ils se soutenaient

Ils s’épaulaient

 

Leur passion

Les hiéroglyphes

L’Egypte

 

Du pur bonheur qui disaient la ferveur de la recherche et de l’amour entre deux frères. Je suis allée me coucher un grand soleil au cœur. Trop beau !!!

 

Marie-José

 

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27 juillet 2023 4 27 /07 /juillet /2023 17:12

 

Peut-on encore rêver bébé ?

Coordonné par

Marie-Noëlle Rossi

Et Servan-Legrand.

 

Patrick Ben Soussan

Une casserolade

Tragique

A lire pour lutter.

 

Peut-on encore

Rêver bébés ?

Nécessité humanisante.

 

Lire chaque article

En recueillir le meilleur

Pour rêver bébé ensemble.

 

Bonnes vacances !

 

Marie-José

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2 mars 2023 4 02 /03 /mars /2023 21:04

Spirale 103

Coordonné par Chantal Zaouche Gaudron et Philippe Bouteloup

Un enfant est né, différent

Erès 2023

 

Un enfant « différent » - mais en quoi ?

Valentin, porte-toi bien…

Danièle Delouvin

Psychologue clinicienne, retraitée

présidente d’honneur de l’ANAPSY-PE

 

Danièle

Je m’avance vers vous

Timide et respectueuse

Mais aussi femme complice

 

Vous avez écrit

Pour votre fils qui vous a fait

Découvrir en vous, en son père

Des contrées de vie inconnues

 

Vous racontez

Votre grossesse avec tendresse

Vous vous penchez sur Valentin

 

Vous vous souvenez

Un  13 avril, sa naissance,  et le choc

« on dirait un petit Mongolien ».

 

Vous nous confiez – Femme – Mère : « Tout a été si précipité. Tu es posé sur mon ventre, niché contre moi, je te caresse et je sens ton sexe de petit garçon sous mes mains, je ris et je crie de joie : c’est Valentin ! »

Je vous confie ma pensée : c’est avec ce cri de joie que vous avez traversé les contrées inconnues avec Valentin sans oublier votre généreuse vie professionnelle de psychologue clinicienne dont vous parler avec sobriété, vous avez continué votre vie de femme dont je suis complice, ayant longtemps exercé le même métier que vous – Psychologue clinicienne – et exerçant toujours comme vous celui de Femme

Valentin a maintenant 45 ans et selon moi il sait dire l’essentiel à l’autre : Bonjour, ça va toi ? Il s’intéresse aux autres. Ce faisant, il est un homme bon.

  • Valentin, comment ça va toi ?  Moi, ça va, j’espère que pour toi et tes parents, ça va aussi. Bientôt le printemps, les fleurs et les bourgeons. J’adore les arbres en fleurs. Et toi ?

Bonjour à tes parents et à toute ta famille. Portez-vous bien...

 

Marie-José

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1 mars 2023 3 01 /03 /mars /2023 09:14

Spirale 103

Coordonné par Chantal Zaouche Gaudron et Philippe Bouteloup

Un enfant est né, différent

Erès 2023

 

Un enfant « différent » - mais en quoi ?

L’enfant sur le pont

Figures du handicap

 

Patrick Ben Soussan

Pédopsychiatre, responsable du département

                                          de psychologie clinique,

                     Institut Paoli-Calmettes, Marseille

 

 

Chaque matin, Patrick traversait un fleuve large et sombre

Un petit garçon penché sur le pont paraissait vouloir tomber

Mais au pied de la lumière, l’enfant donnait la main à sa mère

Patrick frôlait le mystère mais n’en comprenait pas la répétition

 

Chaque jour, la scène se répétait entre lumière et différence

Dans l’interminable espace-temps  de la mère et de l’enfant

 L’’enfant et la mère transgressaient la loi des générations

Qui autorise inéluctablement le passage d’une berge à l’autre.

 

Etrangeté étrange qui dérange la loi de tous

Nous lâchons à penser l’ultime étrange

Prisonniers du visible, nous étreignons la lumière du pont.

 

Nous éteignons le regard de l’enfant penché au-dessus de l’eau

L’enfant qui ne veut pas mourir, mais simplement capter la lumière

Patrick, le passant, heureusement a eu le temps de s’émerveiller.

 

Merci Patrick Ben Soussan pour votre conte d’un enfant de lumière au-dessus de cette belle Garonne que je connais si bien, merci d’avoir quitté votre visible de praticien pour retrouver un enfant éternel et pour nous en avoir fait confidence avec le meilleur de vos mots et de votre savoir de Freud, de Donald Meltzer, avec le savoir de votre bibliographie qui éveille en nous le désir de reconnaître l’altérité pour recueillir votre conte « L’enfant sur le pont » celui que vous nous avez transmis pour nous apprendre à étreindre la lumière de nos enfants différents.

Merci PBS pour votre talent et votre intelligence.

 

« En passant le pont » chante ce cher Georges Brassens.

 

Marie-José

 

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23 février 2023 4 23 /02 /février /2023 18:42

Spirale n° 103

Coordonné par Chantal Zaouche Gaudron et Philippe Bouteloup

Un enfant est né, différent

érès 2023

 

Comment le handicap interroge-t-il la subjectivité de chacun des parents ?

Du cri au chant. Entretien avec une jeune artiste autiste

    Claire Belargent

Psychologue clinicienne et formatrice

        à l’association Pickler Loczy-France

 

Quand j’ai lu cet article, ce qui m’a emportée au loin, très loin même, c’est la déclinaison des temps de Rimina, celle qui est différente de Claire Belargent malgré son prénom commun avec elle. Ne se nomme-t-elle pas Claire Ottaway ? Non, elle préfère Rimina.

Elle est Rimina, celle qui surfe sur le temps. Et si l’autisme était une maladie du temps ?

Rimina vit au rythme de « ses temps » ; elle glisse avec fermeté entre le passé et le présent, entre le conditionnel passé et le présent. Elle fragilise ses verbes, interpelant leur identité grammaticale, bousculant la syntaxe. Son vécu mobile n’est rien qu’à elle, sa solitude, son talent d’inventer ses signifiants verbaux, de crier la conjugaison, de la faire sienne au temps de son désir qui « chaotise » le langage mais aussi le « poétise ». Elle aurait hurlé sa froidure, elle se serait réchauffée dans son chant d’artiste. La conjugaison serait gagnée, domptée, applaudie.

La psychose nous révèle-t-elle par sa syntaxe incertaine, par sa temporalité imagée et précieuse comme le temps de son âme est une maladie du temps, des temps. Comment vivre son altérité dans l’espace-temps des autres ? Elle n’y arrive pas, se perd, se dissocie dans le surf, mais existe dans sa différence que nous nous devons de reconnaître et de respecter. Pourquoi notre temps, pourquoi notre conjugaison plutôt que les siens. Une antériorité ne la précède pas, c’est ça sa maladie et nous devons l’aider à la trouver cette antériorité puisque nous avons la chance « d’y être » dans cette antériorité. Rimina a renoncé à son cri pour trouver le chant de Claire Ottaway. Elle a appris à fredonner sur le temps de tous et à commencer « à être grandement à l’écoute des autres ».

Parfois ça glisserait sur la vague de la conjugaison, elle se souvient alors quand elle se refusait d’apprendre trop de choses et du coup se retrouve à l’hôpital de jour et alors tous l’embêtaient et lui volaient des choses à elle. Elle se sentait mal et « deviendrait colérique après sa maman ». Elle n’aurait plus vouloir grandir. « Maintenant elle s’habitue » aux temps qui s’ordonnent mais surtout au temps qu’elle chante laissant derrière elle le cri de sa préhistoire. Maintenant, on la reconnaît Claire Ottaway, l’artiste, celle qui chante si bien. Le temps recommence et elle le décline. Presque. Dans le presque de sa différence sauvegardée.

Autiste nous dit-elle c’est du souci, c’est avoir envie de voir personne, c’est perdre le temps des autres, c’est perdre son altérité. Ce serait ne plus savoir qui elle était, ce serait ne rien comprendre à ses parents. « Il se passe tant de trucs dans sa tête » qu’elle ne pourrait plus décliner ses phrases qu’elle surfe alors.

Mais maintenant, elle peut le dire au présent de tous, « elle est devenue une grande ambitieuse. Elle ne voudrait plus être malpolie »et surfer sur le temps.

Alors elle chante. Elle écrit aussi beaucoup « pour appartenir ses idées ».

Aimer l’autre c’est écouter son chant sur son solfège, c’est l’écouter décliner son âme singulière et plurielle. J’ai été très heureuse de te rencontrer Claire Ottaway et je remercie très fort Claire Belargent de m’avoir présentée à toi parce qu’elle aussi surfe très bien avec une belle antériorité.

Te lire et te découvrir a été une belle aventure temporelle. Me manquerait t’écouter chanter. Un jour, peut-être si le temps voudra bien.

Quant à moi, je suis une grande ambitieuse je surfe sur des pages blanches en écrivant beaucoup pour appartenir ma vie, nos vies à tous les temps.

Ce sera à nous tous.

Marie-José

 

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22 février 2023 3 22 /02 /février /2023 12:01

Spirale n° 103

Coordonné par Chantal Zaouche Gaudron et Philippe Bouteloup

Un enfant est né, différent

érès 2023

 

Comment le handicap interroge-t-il la subjectivité de chacun des parents ?

Tempêtes et marées de l’accompagnement

Charles Gardou

Anthropologue, professeur des Universités

 

Ce texte est extrait de l’ouvrage  de Charles Gardou, La fragilité de source. Ce qu’elle dit des affaires humaines, paru en mars 2022 aux éditions érès dans la collection « connaissance de la diversité »

 

Cet article comme une vague nous livre quelques affaires humaines : celles de vivre et d’être avec un enfant différent.

Un livre comme une puissante vague qui s’enroule autour du lecteur.

  1. Le haut de la vague,  savoir sans dénier : le temps et l’espace du déploiement de la différence.
  2. Le creux de la vague : la douleur des accompagnants « pas comme les autres » écrit Charles Gardou
  3. Le haut de la vague ou Le mantra de Charles Gardou

Reprenons

 

  1. Le haut de la vague :  savoir sans dénier

 

  • L’histoire

De l’antiquité, au Moyen-Âge,  aux temps modernes, à l’époque contemporaine, le chemin du Petit Poucet différent est jalonné de chagrins, de maltraitance et surtout trace sa non-reconnaissance, l’enfermant dans l’aliénation de sa liberté d’enfant qui dépend tragiquement des autres. Nous l’avons vu récemment, « pour exister, il faut être reconnu ».

  • Quand le temps rejoint l’espace des hôpitaux psychiatriques et le très beau roman Lambeaux de Charles Juliet, quand le temps rejoint la seconde guerre mondiale et les camps de concentration, alors écrit Charles Gardou, « le passé ne passe pas ».

Quand le temps rejoint l’espace de là-bas : extermination programmée par les nazis de 300.000 personnes malades ou en situation de handicap.

Quand le temps rejoint l’espace d’ici : Sous le gouvernement de Vichy, ils sont 45.000 à mourir de froid, de malnutrition, de maltraitance. Citer une fois encore les Lambeaux de Charles Juliet, notre héritage à porter avec lui, tel qu’il nous l’a transmis avec sa belle plume d’écrivain solitaire.

Ici, là-bas, maintenant : une plaque apposée en 2016 sur le Parvis des Droits de l’Homme à Paris qui honore la mémoire trahie de ceux qui ont tant souffert pour la seule cause d’être handicapé.

Ici, là-bas, maintenant, l’avenir, la dette.

Charles Gardou nous fait don de son savoir sur la dette et de sa lecture de Mauss. A lire de très près, crayon en main : donner, recevoir, rendre pour vivre le lien social. La dette parfois si difficile à porter, à assumer, à rembourser. Culpabilité de vivre dans une société qui ne fait rien ou toujours trop peu pour ces êtres démunis pour cause de maladie et de destin injuste. Chercher et…trouver des solutions avec tous, parce que la vulnérabilité est l’affaire de tous. Une société malade de ses « personnes handicapées » est une société malade.

  1. Le creux de la vague : la douleur des accompagnants « pas comme les autres »

Lire avec empathie et se taire comme lorsqu’on écoute un morceau de musique, du Chopin peut-être. Nous recueillons les notes dans nos cœurs, nous sommes là, silencieuse et affectueuse, remerciant Chopin de son don qui nous éveille à la mélancolie d’être humaine  impuissante et fragile, « forte et vulnérable » écrirait Charles Gardou.

 

  1. Le haut de la vague ou Le mantra de Charles Gardou

Le mantra d’une vie de travail, de voyages, de livres, de conférences, de formations où jamais Charles Gardou n’abandonne la poésie de sa pensée, la poésie de son écriture où jamais il n’abandonne ses engagements pour que vivent et soient reconnus ceux qui pour qui la vulnérabilité fait oublier leur force. Il n’y pas de vie minuscule, Charles Gardou y consacre un livre. Il N’y a pas de vie minuscule. Il défend une société inclusive, son mantra. Un beau mantra contre les violences discriminatives de ce monde, contre les violences -in-humaines, contre les effets toujours à l’œuvre de la pulsion de mort quand elle se fait exclusion des êtres démunis pour cause d’handicap.

Un mantra de paix.

Merci Charles Gardou.

Marie-José

 

 

 

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20 février 2023 1 20 /02 /février /2023 16:22

Spirale n° 103

Coordonné par Chantal Zaouche Gaudron et Philippe Bouteloup

Un enfant est né, différent

érès 2023

 

Comment le handicap interroge-t-il la subjectivité de chacun des parents ?

 

Comment accueillir un enfant différent ?

Simone Korff Sausse

    Psychologue-psychanalyste, membre

  de la Société psychanalytique de Paris,

           Maîtresse de conférence émérite

            à  l’UFR Etudes psychanalytiques,

            université Denis Diderot-Paris VII

 

Au début de l’histoire douloureuse de l’arrivée d’un enfant différent dans une famille : le traumatisme  pour les deux parents du temps de l’annonce aux parents. C’est à ce traumatisme que s’attelle l’auteure.

Un traumatisme initial qui emporte la question du « Pourquoi ? ». Les parents se posent la déchirante question « Sont-ils ou non » pour quelque chose dans la différence annoncée ? La culpabilité est là dans cette interrogation. Voici les parents engagés dans la difficile saga de l’altérité. Cette saga peut-elle être interrogée par un processus d’empathie ? questionne Simone Korff Sausse ; elle définit l’empathie ainsi p.73 :

« Être en empathie signifie partager de façon partielle et sectorielle, mais vécue l’expérience, l’expérience intérieure d’autrui en la ressentant et en parvenant à se la représenter, quelle qu’elle soit. L’empathie est une modalité de prise de connaissance de ce qui se passe chez l’autre. De reconnaître, en ce patient que l’aurait tendance à considérer comme monstrueux, un semblable ». Définition qui me fait chavirer.

Simone Korff Sausse, ayant posé la question de l’empathie pose le primordial de la filiation et de la fratrie aux prises avec culpabilités et rivalités et responsabilité (pour l’aîné).

Poser la question de la filiation c’est poser la question de la transmission, c’est poser la question des grands parents et des parents, la question de la transmission ascendante et descendante, la question de la vie en mouvement, la question de la disponibilité de tous, grands-parents, parents, fratrie. C’est au prix de cette disponibilité, lestée de culpabilité que peut s’écrire, se dire, se lire, se vivre l’enfant différent entouré des siens dans une tragique et indicible hérédité -ou non - qu’il faut aménager entre tendresse et efficacité.

Est posé alors, écrit l’auteure, « l’impact du handicap sur la parentalité. ».

  • Impact sur le mouvement régrédient qui avec la naissance du bébé  va provoquer chez les parents des expériences infantiles précoces : Winnicott parle alors de l’hypersensibilité maternelle sous le nom de « préoccupation maternelle primaire. »
  • Impact sur le mouvement progrédient d’identification à l’adulte parent.

Comment être parents d’un enfant handicapé ?

Intense sentiment de culpabilité, de filiation fautive. L’enfant devient trop tôt « un étranger » au risque de rompre le lien de filiation ou au contraire d’intensifier le lien fusionnel avec mouvement d’incorporation.

 

«  Être parent d’un enfant différent constitue une épreuve qui désorganise tous les repères sur lesquels on s’appuie habituellement dans le processus de la parentalité ». P.77

 

Alors le devenir-parents passe par obstacles et étapes.

 

  • Annonce ou le traumatisme annoncé
  • S’y reconnaître et reconnaître son enfant comme « singulier » :  Il est « particulier »
  • Et enfin passer « d’être parent d’un enfant handicapé »  à « être parent ».

 

Très bel article, difficile sur le plan théorique, il faut  pour découvrir Winnicott, Mélanie Klein, le lire crayon en main, mais très beau, tissant, tressant handicap et normalité. Le différent s’enroule dans le semblable à tous, faisant céder les clivages des préjugés.

J’aime beaucoup les derniers mots : « être parents » déclinant ainsi le véritable enjeu du devenir parent avec la différence de l’enfant.

Remercions Simone Korff pour sa sensibilité et son savoir psychanalytique, pour son savoir des enfants et des parents : tous les enfants et tous les parents… et de tant de livres sur l’enfance et sur la parentalité.

Un chemin précieux.

Marie-José

 

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19 février 2023 7 19 /02 /février /2023 15:38

Lola Lafon et Marie-José

 

Lola Lafon

Quand tu écouteras cette chanson

Editions Stock, 2022

Ma nuit au musée p. 169

 

J’aime tant ce livre sobre dans lequel Lola Lafon nous confie Anne Frank tout en se confiant juive que j’aimerai le copier tout entier, mélancolique des copistes. A  la page 169, je me suis trouvée dans le temps du miroir. Cette page donne SENS au sonnet Marie-José Annenkov que j’ai posé précédemment sur mon blog.

« On sera en quête d’excellence, d’exceptionnel, tout en sachant que jamais on ne sera à la hauteur de ceux qui nous ont précédée, de leur courage, de leur héroïsme, de leurs chagrins, de leur ravage. »

Je vous promets le temps venu un commentaire de ce livre, entre copie et interprétation.

Lire, c’est copier et interpréter. Lire pour moi c’est décliner mon enthousiasme d’avoir rencontré un auteur précieux, ici et maintenant Lola Lafon.

A suivre, le temps venu, mais j’en suis à Spirale N° 103, à Simone Korff Sausse. Du difficile, du passionnant. Je vais faire l’impossible pour offrir mon meilleur, pour être à la hauteur de ma grand-mère Fortunée engloutie à Sobibor et de tous ceux qui ont tant souffert des génocides et des guerres, grands et petits, au passé, au présent. Recevoir leur indicible transmission, les continuer avec mon excellence teintée d’obstination.

L’étude, la créativité, Toutes études, toutes créativités confondues sont la seule nécessité pour avancer et continuer d’inventer l’humanité tellement en péril de nos jours. Rien à voir avec l’espoir, mais avec l’impératif de générer la transmission.

A bientôt avec la transmission de Simone Korff Sausse,

Marie-José

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16 février 2023 4 16 /02 /février /2023 18:44

Marie-José Annenkov

Psychologue Clinicienne

Formatrice d’ateliers de lectures pour enfants et adultes  

Auteure de Madame, je veux apprendre à lire ! (érès, 2008). MJ Colet

 

Docteur en psychologie, Université-Toulouse Jean Jaurès (22.01.2015)

La lecture conjointe

Modes d’appréhension d’un album jeunesse et postures de lecteur

Entre 18 mois et 36 mois. Etude menée en bibliothèque de Quartier

 

Sous la douce direction du Professeure Chantal Zaouche Gaudron

Patrick Ben Soussan était un des membres de mon Jury.

Collaboratrice d’Empan depuis 25 ans, lectrice fidèle de Spirale.

 

A écrit La Valse des Narcisses 1982.

A écrit La femme en retard 2008. Autofiction, Marie-José Colet Annenkov.

A écrit La Femme qui lit. Clara 2008.

A écrit 15 rue Georges Guynemer Récit poétique. Photos Lin Garcia 2017.

A écrit Le frou-frou des anges, Monographie sur les imagiers de Jacques Jouet 2020.

 

Tient le blog Les Inventeurs de lecture, sur une idée de Marie-Françoise Dubois-Sacrispeyre, Directrice d’érès. A ce jour, 1275 commentaires de lecture ( classés en plusieurs catégories).

 

En attente de publication 2022 L’enfant au livre (en attente d'une réponse)

A récemment écrit Au travail de la paix (une centaine de sonnets)

A récemment écrit pour la commémoration des rafles de Marseille de janvier 1943 (29 janvier 2023) :

Clara, celle qui transmettait la Shoah ou la promesse à Elie Arditti, confié au Mémorial de la Shoah qui abritera Fortunée, la grand-mère de Marie-José. Fortunée est revenue du néant grâce aux bâtisseurs de noms retrouvés et grâce à sa famille.

A le projet de tenir sa promesse à Elie Arditti et de transmettre la Shoah en écrivant des commentaires de livres qui traitent de la Shoah.

 

Mais pour tous, elle est :

 

Marie-José 😊

Maman 😊

Grand-mère 😊

Celle qui n'a pas de Smartphone et qui n'en veut pas !!!

 

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16 février 2023 4 16 /02 /février /2023 18:37

Spirale n° 103

Coordonné par Chantal Zaouche Gaudron et Philippe Bouteloup

Un enfant est né, différent

érès 2023

 

Comment la culture nous parle-t-elle du Handicap ?

« C’était peut-être à cause de moi ? »

Handicap et fratrie dans la littérature jeunesse

 

Laurence Joselin

Ingénieure de recherche en psychologie,

Laboratoire GRAPHES, UR7287, INSHEA

 

Clémence Dayan

Psychologue clinicienne, MCF en psychologie

Clinique psychanalytique, Laboratoire ClIPSYD

                        UR4430, université Paris-Nanterre

 

Premier caillou du petit Poucet : Un petit frère pas comme les autres, écrit par Marie Hélène Delval et illustré par Suzanne Varley en 1995 et régulièrement réédité. Le succès de cet album a largement contribué à l’intérêt de la littérature jeunesse pour la situation de handicap de l’un des personnages.

D’autres albums, d’autres cailloux ont suivi permettant de nous retrouver sur le chemin tracé par une fratrie dont l’un des membres est en situation de handicap. Des albums, des petits cailloux blancs pour tous, lecteurs, enfants, parents, professionnels. Une idée : aller en bibliothèque ou en librairie pour avancer dans le commentaire avec les albums cités, véritables livres d’études.

Se munir aussi des travaux de Régine Scelles indiqués dans la bibliographie très riche qui reprend les thèmes de travail abordés : fratrie et handicap, souffrances et ressources, honte, culpabilité, handicap.

Ce sont des chercheures de laboratoires qui écrivent avec leur recueil de données, leur méthodologie, leur analyse des données (analyse des albums) , leur conclusion et leur bibliographie.

Leur recueil des données est constituée d’un corpus de 10 albums, tous présents dans la bibliographie, mais je fais le choix de vous les présenter au fil de mon commentaire de ce bel article qui m’a émue par sa clarté et par ce qu’il brasse de difficultés existentielles de tous.

  • Corpus de 10 albums
  • Corpus d’enfants représentés dans ses albums : 7 filles et trois garçons. Leur frère ou sœur sont autistes (4 albums), polyhandicapés (3), aveugle (1), épileptique (1) ou avec trisomie 21 (1). Personnages qui parfois se ressemblent, parfois sont quasiment jumeaux. Dans Chuuut (Galliez et lhomme,2007) les personnages paraissent jumeaux ; parfois processus d’identification/ différenciation dans la fratrie. Miroir qui hélas peut faire tragiquement horreur (Korf Sausse, voir bibliographie).

 

« Quelque chose n’allait pas » : la tristesse des parents

 

Dans l’album Une place pour Edouard, l’enfant voit par petites touches  la transformation et le chagrin des parents. Maman pleure, papa s’inquiète, la sœur aînée sent l’étrangeté dans le temps qui passe, mais n’ose « rien » demander. Un « rien » de silence. La souffrance des parents est perçue avant le handicap d’Edouard.

 

La traversée des sentiments

 

  • Est-ce à cause de moi ? Culpabilité.
  • La honte de l’impuissance. Honte du petit frère, honte d’avoir honte. Clément 21,  (David M)  Hatier petit garçon avec trisomie 21.
  • L’agressivité et la jalousie difficiles à s’exprimer, à vivre et qui sont pourtant essentielles dans la relation fraternelle égalitaire avec tous.
  • La peur, toujours transitoire.

 

Les rôles de fratrie et de parentification.

 

« Quand je serai grande, je m’occuperai de toi. ».

Les fillettes des albums sont tour à tour jalouses, agressives, protectrices.

  • Une perception différente du monde : « il ne perçoit pas les choses de la même façon ».

 

CONCLUSIONS

 

  • Ces albums sont des outils précieux pour les enfants, les parents, les professionnels.
  • Ces albums soutiennent un dialogue qui se construit en famille et à l’école.
  • Mettre des mots permet à tous de s’approprier l’étrangeté du handicap, cette étrange étrangeté, cette déchirure.

 

J’ai aimé cet article construit dans lequel le cognitif ouvre les portes à l’approche clinique et littéraire. Tous avancent main dans la main pour apprivoiser le difficile d’exister à tous les âges, handicapé ou non.

 

Marie-José

 

 

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