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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 15:48
L’attachement au cours de la vie

Raphaële Milijkovitch

Paris, PUF, le fil rouge

2001, 279 P

 

         Avant de vous parler de ce livre, je veux vous dire quelque chose.

         Dans le champ de la clinique de l’enfance, nous pouvons lire avec grand intérêt différentes théories : Freud, Mélanie Klein, Anna Freud, Winnicott, Bowlby, Piaget, Wallon, Malrieu, Anzieu, Lébovici, Lacan, Françoise Dolto, Ben Soussan, Golse, Puyuelo et tant d’autres encore. Pardon auprès d’eux de ne pas les citer tous. Tous ces auteurs même si parfois, bien qu’ayant des points communs, présentent des divergences dans leur rencontre des enfants, sont à mes yeux d’égales valeurs cognitive et clinique. L’enfant est un être qui vient au monde et ne comprend rien à ce qui lui arrive, même si il a eu une douce préparation fœtale de sons et d’eau, de mots et déjà de caresses. Alors, il est vital pour lui que nous donnions sens à sa vie en apprenant à l’aimer certes, mais aussi à le respecter, en sachant être attentif à son être physique et à son âme, à lui et à son environnement. C’est ce que chacun de ses théoriciens ou cliniciens nous apprennent à faire même si il est vrai que la maman « sait déjà tout » mais son savoir « déjà tout » n’est pas toujours suffisant, parfois elle-même et son compagnon de vie ont besoin d’être « éclairés ». Alors, je perçois tous ceux que je vous ai nommés là, comme des lampes d’ambiance dans l’obscurité ponctuelle des jeunes enfants et de leurs parents ; des lampes halogènes qu’on peut régler avec intelligence et douceur pour éclairer l’environnement physique et psychique de l’enfant. Les travaux cliniques de tous, les écrits de chacun, les vignettes, les observations tracent une carte du tendre de l’enfance.

         Je veux vous dire cela car dans le livre passionnant que j’ouvre pour vous aujourd’hui, l’auteure nous présente dans son introduction un historique des travaux de divers cliniciens et donc je vais m’attarder sur cette introduction avant de survoler honteusement ce livre d’un grand apport pour les parents comme pour les professionnels de la petite enfance.

         Ce livre présentant la théorie de l’attachement présente tout naturellement son « créateur » car élaborer une théorie, c’est créer. Le monde est si beau des multiples créations qui l’habitent et le génèrent.

         John Bowlby, contemporain de Winnicott et l’ayant côtoyé, en Angleterre pendant la seconde mondiale est né en 1907 et il est mort en 1990.

         La théorie de l’attachement est un arbre qui comporte diverses racines :

-         Freud,

-         Winnicott

-         L’éthologie

-         Le darwinisme

-         La cybernétique

 

C’est dire sa richesse composite, c’est dire son étonnant pluriel. Ce que je retiens comme essentiel dans cette théorie de l’attachement c’est sa volonté à créer un pont entre cognitif et affectif, la vie des enfants étant cela : du cognitif et de l’affectif, du symbolique aussi, étant aussi de la réalité interne et de la réalité externe, étant aussi une appartenance à une culture. Mary Ainsworth (dont j’ai déjà parlé dans cette même catégorie dans mes commentaire sur L’attachement, lien vital de Nicole Guédeney)a porté ses travaux sur l’interculturel des modèles d’attachement.

         Dans cette introduction, l’auteure Raphaëlle Miljkovitch nous présente une observation d’une grande richesse de Bowlby et surtout très vivante, je vais tenter de vous la résumer sans l’appauvrir, car résumer c’est hélas souvent réduire. L’idée centrale de Bowlby dans cette observation est de mettre en évidence le rôle de la mère de l’enfant, c’est à dire son environnement psychique, c’est à dire la première relation d’objet, que Bowlby « saisit en plein vol », au moment de la séparation Mère/Laura

        

La petite Laura 2ans et 5 mois, introvertie : souffrance de la petite fille à l’hôpital, séparée de ses parents.

-         Début de la séparation, Laura pleure en demandant sa mère

-         1ère visite des parents, le deuxième jour, elle éclate en sanglots en les suppliant de l’emmener et de ne pas la laisser

-         lors des visites suivantes, elle se montre plus froide et plus désintéressée mais de légers mouvements du visage témoignent de sa détresse

-         Le huitième jour quand sa mère vient la chercher, elle paraît méfiante et n’ose pas croire aux retrouvailles

-         De retour chez elle, elle n’est toujours pas tranquille

-         Peu à peu, Laura retrouve sa joie de vivre.

 

Cinq mois plus tard, Laura doit-être gardée par sa grand-mère dont elle est proche. (complications de grossesse de sa mère)

-         A la fin du séjour, elle boude en retrouvant sa mère et par contre montre de la joie en retrouvant son père.

-         Un mois plus tard, regardant le film de sa période à l’hôpital elle se met brusquement à pleurer et demande à sa mère où elle était passée durant tout ce temps.

 

Anna Freud soutient la démarche clinique de Bowlby La séparation mère/enfant est une expérience traumatique mais les kleiniens ne sont pas convaincus. Selon eux la détresse de Laura étaient liés à ses fantasmes destructeurs envers le deuxième bébé qu’attendait sa mère plutôt qu’à la séparation en tant que telle. D’autres critiques attribuent les difficultés des enfants observés par Bowlby non à la séparation mais au manque de stimulations.

         Personnellement, je serai tenter de dire qu’il n’y a pas contradictions entre ces différents commentaires. Ce sont des lampes réglées différemment mais chaque lampe est utile à la compréhension des jeunes enfants qui à mon avis sont des livres à milles pages, à lire dans la douceur de notre être et de nos lampes. J’ai du mal à comprendre pourquoi par exemple comment Anna Freud et Mélanie Klein se sont heurtées si fort, je n’arrive pas à comprendre pourquoi l’une invaliderait l’autre, pourquoi on ne peut pas être parfois, dans le « ET», pourquoi on ne pas sortir du « OU ». Peut-être vivaient-elles les éclats de guerre trop violemment. Je ne sais pas. J’interroge.

 

Bref, ce film de la petite Laura eut un grand retentissement auprès des professionnels de la petite enfance malgré les critiques ou peut-être grâce aux critiques. Les différences génèrent toujours l’intelligence quand la violence ne les transforment pas en alibi pour des guerres d’idées ou de corps, des guerres de morts.

 

Freud serait-il trop axé sur les fantasmes et pas assez sur la réalité ? Voilà ce qu’interroge Bowlby qui va même jusqu’à donner de l’amour à ses jeunes patients dont ils avaient besoin. en les prenant dans ses bras. Je crois, si ma mémoire est bonne, que Ferenczi se comportait pareil avec ses patients adultes.

 

Dans cette introduction, l’auteure analyse avec une grande clarté les positions de chacun, chacune face à la théorie d’objet constituant La nature du lien mère-enfant :

 

Notion de perte d’objet

-         Bowlby (1973) dans son livre relatif à la séparation retrace la progression des conceptions du lien mère-enfant. L’axe central des discussion est la théorie freudiennes des pulsions  l’angoisse du bébé lors de l’absence de la mère ne serait pas due à la séparation mais à son avidité interrompue de téter et donc dans la perturbation de son activité libidinale, selon la théorie des pulsions..

-         Dans Inhibition/Symptôme et Angoisse 1926, Freud introduit la notion de « signal d’angoisse » associé à la séparation et évoquant alors les prémisse de la relation d’objet.

-         C’est avec MK qu’apparaît une notion qui dépasse le physiologique et pose le lien Mère/Enfant  avec l’élaboration du concept du « bon sein » ou « mauvais sein » Mais elle reste dans la lignée de Freud car il est question de  relation de l’enfant avec le sein et non avec la mère

-         Winnicott, lui n’était pas d’accord avec l’idée du sein qui recouvrirait la totalité de l’environnement de l’enfant. Il introduisit la notion de maternage : notion d’empathie et de sensibilité à la mère, notion de care que Bowlby signifiera par l’étude du système « careginving ». Voir livre de Nicole Guédeney, l’attachement, lien vital.

 

-         Spitz étudie la carence des bébés privés de leur mère qui ne pouvaient survivre à de tels manques de leur environnement. : « syndrome d’hospitalisme ». Il était donc évident que les enfants ne pouvaient survivre sans leur mère et que l’affection représentait une nécessité vitale pour le développement psychomoteur de l’enfant.

-         Les travaux de Ferenczi, de Michael et Alice Balint mettent en évidence le besoin inconditionnel d’être aimé dès la naissance

-         Les travaux de Stern et d’Erickson sont également cités

-         Ian Suttie (1935)  a aussi beaucoup influencé Bowlby en introduisant l’idée de lien primaire entre la mère et l’enfant, indépendant de la libido. Cette idée est en contradiction totale avec Freud..

-         Apparaît  toujours cette idée de contradiction. Contradiction ou différence ? Différence ou éclairage ? Un temps pour éclairer. Les théories sont des temps.  Il me semble que ce qui est commun à tous, c’est ce temps de sécurité si important pour le jeune enfant. Sécurité apportée par la sein, par la mère, par l’environnement. Cela m’intrigue. Sécurité à gérer dans le temps de l’amour et du possible. A réfléchir. A lire tout au long du livre, cette histoire du sécure, tant chez le bébé que chez la mère, ce sécure définit par une échelle de contradictions dans le discours qui est cohérent ou non entre vécu de l’enfance et description des figures parentales. Et cela me fait souvenir, une fois encore de mon enseignante de faculté, lors de mes études  qui nous répétait « surtout soyez attentif au discordant ». L’insécure c’est le discordant du discours et l’insécure se transmet, l’insécure (ou le sécure et ses intermédiaires) est une histoire intergénérationnelle oui, c’est cela, la dyade mère enfant une histoire intergénérationnelle, un processus, un mouvement du temps. Le clinicien à l’écoute de l’enfant et de sa mère est à l’écoute de leur temps et de leurs mots, de leur intelligence et de leurs affects, c’est tous ça qui crée les signification, le sens partagés d’abord avec la mère puis avec tous, et n’ayons pas peur de l’écrire : c’est ce sens là qui nous introduit au symbolique ou qui nous prend dans son réseau (là encore, il y a du OU et du ET qui a fait couler beaucoup d’encre !  Je vais vite, je vous livre ma lecture et son invention dans le rythme passionné mais lent qui  m’a soutenu page après page, dans ce récit des «  systèmes » des relations d’attachement qui structurent la dyade mère/enfant , enfant/environnement, entre MIO et Caregiving. Oui, j’avance à grand pas mais surtout je souhaite vous inciter à lire ce livre étonnant de rigueur (ne vous fiez surtout pas à mon absence à moi de rigueur !), je vous incite à tourner les pages avec lenteur, dans la senteur de l’enfance. Je l’ai lu ainsi, ce livre même si je vous en parle « à toute allure ».

Bon travail ! Bonne lecture ! Bonne découverte de tant de pluriels précieux, si précieux pour tous les âges de la vie. J’ai oublié de vous le dire, la théorie de l’attachement nous interroge tous de la naissance à la mort. Allez, on cherche ! On compare, on souligne, on prend des notes, on mémorise, on invente, bref on étudie ! On lit ce livre précieux du "savoir de nous" de Raphaële Miljkovitch : « L’attachement au cours de la vie. »  Encore une question : Et les livres dans tout ce que je viens de vous conter ? Les livres ? Patience ! Je cherche...  MJA

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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 17:50

L’attachement un lien vital

Nicole Guedeney

Editions Fabert

Belgique décembre 2010 (45 p)

 

 

L’attachement, un lien vital (7)

 

Le rôle du professionnel dans le soutien du processus d’attachement

et de soins parentaux.

 

Dans un premier temps du livre nous avons étudié le système d’attachement du côté du bébé, puis du côté des parents ou adultes (caregiving) , maintenant nous étudions l’apport de la théorie de l’attachement dans le lien qui structure la relation des professionnels et des parents (par exemple dans les crèches)

 

Attachement et mode de garde :

 

L’attachement va de pair avec le chagrin de la séparation et la vulnérabilité liée à cette séparation mais aussi à la possibilité d’autonomie et d’exploration qui en découlent si grâce à un attachement sécure, elle est surmontée. Les crèches et les nourrices ont souvent comme objectif de leur travail socialisation et autonomie du petit être qui leur ai confié. Elles vont donc être attentive au fait que la séparation se passe bien : la notion de référente dans les crèches est essentielle car elle permet d’instaurer dans une continuité sécure dans une nouvelle figure d’attachement.

 

Les colères, l’attachement à la maternelle ou au jardin d’enfants :

 

L’exploration déçue ou contrariée peur générer de fortes émotions (colère, frustrations, dépit). Ces capacité nouvelles sont pour l’enfant un défi à relever ; ils sont pris dans leurs premières contradictions d’humain être « bichonné ou explorer le monde » ; à la fois dépendant de leur objet d’attachement à la fois attiré par le vaste monde ; l’enseignant est là pour les aider « à baisser la chaudière », à ralentir leur système d’activation  de l’objet d’attachement pour leur permettre une douce exploration tant cognitive qu’affective. C’est peut-être là le premier rôle de l’école et des jardins d’enfants. Je ne peux m’empêcher de penser aux merveilleuses Maison vertes de Françoise Dolto explorer, avec la maman pas trop loin et de nouvelles figures d’attachement et des pairs à découvrir. Il y en avait une dans ma cité mais CAF et Mairie n’en n’ont pas compris la nécessité et ont coupé les crédits : « ça ne servait à rien, puisque les mamans étaient là » ont-ils dit, ces financeurs sans culture de l’enfant. Basta ! ça me met en colère à chaque fois quand les financeurs ne pigent pas, quand leur logique est différente du terrain ; et puis, ça a encore fait du chômage ! Des personnes de valeurs, sans boulot.  Basta ! Basta ! oui,

 

Les professionnels de l’enfance peuvent soutenir le développement du caregiving chez les parents :

 

Surtout donner aux parents le sentiment de leur compétence, les accompagner dans une relation sécure qui engendrera du sécure parents/enfants quand ils sont en proie à des difficultés : chômage, divorce, deuil, maladie. Oui, les soutenir avec des mots, des mots, des mots toujours. Nous sommes dans une société où les mots d’amour, les mots de santé, les mots de sécurité, les mots qui rassurent, les mots qui entourent, les mots qui offrent, les mots qui consolent, les mots qui se taisent et qui écoutent, les mots qui s’effacent devant la douleur, les mots, les mots, ces mots là ont ne veut pas les financer ; on préfère les mots de la visibilité, les mots en tarifs horaires. Basta ! J’ai trop connu ça quand je travaillais !

 

L’apport de la théorie de l’attachement aux interventions des professionnels auprès des parents de jeunes enfants

 

La théorie de l’attachement met au cœur des relations humaines la peur, la peur d’exister, la peur de perdre l’autre, la peur de ne pas y arriver et c’est cette peur là, si humaine, si attendrissante mais si effarante qui est à gérer, tant par les enfants, voire même par les bébés, que par les parents qui dans la rencontre avec leurs enfants peuvent revivre au détour des jours, leur peur infantile et c’est dans ce cercle là  de l’insécure que peut s’inscrire du sécure professionnel par le cadre. Il y aurait tant à dire et tant à tant chercher de ce côté. Je me souviens mes ateliers de lecture et de mon exigence quotidienne pour instaurer du cadre –ni rigide- ni aléatoire- mais du cadre sécure pour que s’instaure du possible apprentissage avec l’impossible des lettres qu’elles constituaient pour mes stagiaires « frappés » d’illettrisme. Oui, nous professionnels, c’est par le cadre et les mots que nous pouvons nous inscrire dans la théorie de l’attachement pour « soutenir et prendre soin de ceux qui prennent soin « les parents » Soutenir une mère c’est lui permettre de soutenir son enfant

 

Et Nicole Guedeney conclure dans une brièveté fulgurante :

 

La théorie de l’attachement permet de réguler la peur qu’il y a à grandir et à se développer et elle est outil approprié à soutenir parents et enfants dans le dur labeur d’exister en interaction avec ceux à qui on s’attache. Douloureusement Merveilleusement.

 

Ce livre m’a introduite avec bonheur et efficacité à la théorie d’attachement, lien vital et quelque part, je le pressens donnant au livre une valeur essentielle de lien et de gestion de la peur ... « du non sens  du monde qui nous entoure». Oui, je vais chercher avec ses nouvelles données théoriques que je découvre à peine mais qui m’ont cœur fait battre d’émotion. Chercher le cœur battant, l’intelligence aux quatre vents de tous ceux là qui déjà ont tant cherché du côté de l’enfance et de la peur d’être enfant. Moi, j’ai été une enfant de la peur. Je le sais ; alors enfant de la peur, je suis devenue une enfant de livres : « pour comprendre. » ce monde qui faisait de moi une enfant de la peur  Et me voilà, devant vous chers Inventeurs, chaque jour lisant, cherchant, entre rires et colères, avec mes bastas et mes enthousiasmes, ma fusion et mes distances à l’objet : livre. Ces livres que je n’en finirai pas de m’approprier entre motricité (que de pages tournées ! que de pages lues et vues !) et approche cognitive (que d’intelligence déployée et obstacles à la compréhension surmontés) et élans affectifs (que de chagrins et de rires m’ont soufflé les livres !) Les livres m’ont balayée, emportée au large de moi-même et des autres.

 

Je ne sais pourquoi, mais je le sens là très fort il me fallait conclure la lecture de ce beau livre   de Nicole Guedeney, ce livre si engagé dans sa recherche, ce livre si porteur de l’humain, il me fallait le conclure par mon amour des livres. De la lecture de ce livre, de ma conclusion et de mon rapprochement, je n’en sais la nature du lien mais j’en pressens l’azur doré  et l’horizon d’une recherche féconde.

 

A bientôt, plus précisément et sans aucun doute plus rigoureusement, plus sagement. MJA

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 16:33

L’attachement un lien vital

Nicole Guedeney

Editions Fabert

Belgique décembre 2010 (45 p)

 

 

L’attachement, un lien vital (6)

 

La notion de transmission transgénérationnelle

 

Dans les années 80 Mary Main met en place un protocole de recherche intitulé Adult Attachement Interview (AAI) ; cet entretien est semi-structuré, il étudie le discours du parent lorsqu’on lui demande d’évoquer des thèmes liés à l’attachement dans son enfance.

 

-         quelle a été sa relation avec chacun de ses parents

-         il doit donner 5 adjectifs décrivant sa relation avec l’un et l’autre

-         trouver un souvenir associé à ces relations

-         réflexion sur des situation douloureuses, séparations, abus, rejets, deuils subies dans l’enfance

-         réfléchir sur l’évolution avec les situations d’attachement

 

L’AAI est attentif à la forme de l’expression du discours de la personne interviewée : « représentations actuelles »

 

Il est observé :

 

1)     « un état d’esprit actuel autonome vis à vis du récit » : libres associations de pensées, émotions contenues, les relations passées sont valorisée ; ces personnes ont une personnalité propre.

2)     « un état d’esprit actuel détaché » , évitement à parler des souvenirs d’enfance et des personnes qui y sont associées, certaines incohérences apparaissent entre souvenirs et affects associées aux personnes.

3)     « un état d’esprit actuel préoccupé » . les émotions débordent, difficultés à se concentrer, positions diamétralement opposées entre souvenir et relations aux parents.

4)     « état d’esprit non-résolu désorganisé : discours qui se désorganise lorsqu’on évoque des traumatismes tels que deuils ou perte.

 

Mary Main met en évidence des relations entre AAI et SS ainsi se confirment  une transmission transgénérationnelle de l’attachement dans un pattern d’attachement Parent/enfant.

Actuellement, il y a des études qui portent sur ce qui permet de constater des facteurs de blocage ou de transmission dans les systèmes d’attachement.

 

A suivre ! MJA

 

 

 

 

 

 

 

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 15:33

L’attachement un lien vital

Nicole Guedeney

Editions Fabert

Belgique décembre 2010 (45 p)

 

L’attachement, un lien vital (5)

 

Du côté des adultes  (P.33-41)

 

Précédemment, nous avons étudié le système d’attachement du côté de l’enfant Ce chapitre se situe du côté de l’adulte et définit Le caregiving c’est à dire le système qui se met en place pour répondre à l’enfant.

 

La théorie d’attachement portent ses travaux sur :

 

-         la théorie de l’appel des enfants

-         la théorie de la réponse des adultes

-          

Les deux se constituant dans des systèmes et structurant la théorie de l’attachement.

 

Les soins parentaux qui répondent aux besoins d’attachement représentent le système de caregiving (prendre soin)

 

Répondre à un appel est une situation éminemment humaine, particulièrement étudiée dans la théorie de l’attachement.

Deux élèves Georges Bowlby, Carol George et Judith Salomon ont étudié le système de Caregiving. Ce système est essentiel tant pour les parents que pour les professionnels. Son objectif est certes de protéger l’enfant, en maintenant la proximité mais aussi grâce à cette proximité maintenue de lui permettre son autonomie.

 

Le soin parental dans le caregiving a un double versant : protéger l’enfant et l’accompagner dans l’exploration :

 

-         le caregiving permet à l’enfant le réconfort nécessaire au développement de ses possibilités d’exploration et ce système de caregiving se constitue à partir d’un répertoire de réponse (on trouve là un pendant intéressant conceptuel : le répertoire de l’enfant pour appeler, le répertoire des adultes pour répondre.) Le système de caregiving répertorie 5 attitudes dégagées par l’auteure :

 

 

 

attitude 1 :  accepter les besoins d’attachement du bébé

attitude 2 : rétablir la proximité dans le processus de mirroring (valider l’enfant dans l’expression de son besoin.

 

Attitude 3 : évaluer les signaux de détresse de l’enfant et lui donner une signification pour une réponse adéquate.

 

Attitude 4 :  apporter une solution concrète

 

Attitude 5 : soutenir l’enfant dans sa démarche d’exploration. Il semblerait que la figure paternelle est plus déterminante dans la régulation des émotions liées à l’exploration quand à la mère, elle serait plus du côté de la continuité des soins physiques. Mais, en fait cela peut varier malgré tout.

 

Les soins parentaux entre 18 mois et quatre ans : ce dont l’enfant a besoin pour continuer de développer son sentiment de sécurité dans la relation :

 

Dans ce sous chapitre, l’auteure nous introduit à la notion de négociation avec l’enfant, négociation structurant d’un partenariat qui structure un plan commun avec des objectifs communs Parent/enfant : « partenariat corrigé » quand au but » et la négociation des conflits sera l’indice de qualité de l’attachement. Elle analyse cela dans deux situations :

 

-         une situation de séparation

-         une situation d’autorité

 

Le développement du caregiving est complexe, soumis à de multiples influences

 

-         Le caregiving de la mère est souvent lié à sa propre histoire

-         Le caregiving est également lié à l’environnement et au contexte (socio-économique, liens entre les parents etc.).

 

Ce chapitre est intéressant parce qu’il déroule bien la notion de système de « soins » en réponse à la notion de « système d’appel ». C’est la conjonction de ces deux systèmes qui permet de structure la théorie de l’attachement.

Chapitre clair et efficace.

 

A suivre ! MJA

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 16:47

L’attachement un lien vital (4)

Nicole Guedeney

Editions Fabert

Belgique décembre 2010 (45 p)

 

L’attachement, un lien vital (4)

 

Les représentations d’attachement :

Les Modèles Internes Opérants (MIOs)

(P.29-31)

 

Ce sont les travaux de Mary Main qui ont permis de progresser dans ce domaine des « patrons » des situations d’attachement ; patrons des couturières dit le texte, patrons, patterns opératoires des modes d’attachement décrit dans le chapitre précédent : Sécure, Insécure / évitement et Insécure / ambivalent.

Les différents patterns sont automatiques c’est à dire que l’enfant n’en a pas conscience.

Ces patterns s’échafaudent selon les âges, sans retour en arrière : un fonctionnement acquis reste acquis

Cette question des patterns qui définissent les modèles d’attachement est essentielle pour comprendre la vie adulte. On retrouve là l’idée de Winnicott qui analysait ses patients adultes en reprenant leur fonctionnement d’enfant tels qu’ils les exposaient pendant la cure, on retrouve aussi l’idée de la psychanalyse freudienne.  Prochainement, d’ailleurs, je vous raconterai les similitudes et les différences entre les théories de l’attachement et la psychanalyse. J’aime étudier les théories les unes par rapport aux autres et donc patience ! Il me semble que c’est une telle mise en relation qui donne vie au symbolique.

Ce chapitre interroge ce que sont les fonctionnements des différents modèles d’attachement après les avoir décrits dans le chapitre précédent.

 

-         Mary Ainsworth a été la première élève de Bowlby a étudié le caractère universel de la théorie de l’attachement : travaux menés en Ouganda et en d’autres pays africains (nous l’étudierons en détail dans un prochain livre).

-         La qualité de la sensibilité maternelle génère un attachement sécure (en général) qui facilite la gestion des émotions et le développement des compétences cognitives.

-         Le modèle d’attachement insécure entraîne le manque de confiance en soi et des émotions négative.

 

Ce chapitre est court mais essentiel pour comprendre la suite du livre. C’est un chapitre charnière qui, exprimant les modèles de fonctionnement possibles de l’enfant affirment la préexistence de l’adulte, je dirai même sa prédétermination. Ceci, je pense est à interroger par et dans la clinique du sujet. Il me semble que la théorie de l’attachement est une théorie de la clinique de l’enfant qui débouche sur la clinique de l’adulte.

 

-         Pattern de fonctionnement dans le modèle d’attachement sécure :  Il me faut chercher ce qui ne va pas pas pour aller mieux, « je le vaux bien »

-         Pattern de fonctionnement dans le modèle insécure d’évitement : « je me débrouille tout seul », « je ne veux rien savoir de l’absence de ma figure d’attachement.

-         Pattern  de fonctionnement dans le modèle insécure Ambibalent/ Résistant : Je dois m’accrocher à ma figure d’attachement, ne pas la quitter.

 

Ce chapitre nous dit que le modèle d’attachement que nous avons connu bébé puis enfant « nous accompagne » toute la vie et curieusement, j’associe sur mon autre livre en cours, celui de Marcianne Blévis « La Jalousie. Délices et tourments. » Mais j’anticipe ! et donc, chers Inventeurs,

 

A suivre ! MJA
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28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 18:05

L’attachement un lien vital

Nicole Guedeney

Editions Fabert

Belgique décembre 2010 (45 p)

 

L’attachement, un lien vital (3)

(P.23-27)

 

Attachement sécure

Et attachements insécures : les patterns d’attachement observés à la Situation Etrange (SS)

 

Mary Ainsworth dans ce qu’on appelle La Situation Etrange a observé Les variations individuelles de l’attachement. On appelle ce protocole d’observation « Etrange » car malgré tout ce peut-être une situation vécue étrangement pour l’enfant. Voilà ce dont il s’agit :

 

La situations étrange est composée de huit séquences de trois minutes pendant lesquelles l’enfant  vit deux séparations avec sa figure d’attachement et a des contacts avec des personnes non familières, soit en présence, soit en absence de sa figure d’attachement.

 

Ce qui est mesuré ce ne sont pas les réactions au moment de la séparation mais la qualité des retrouvailles (important pour les situations en crèche ou nourrice). C’est l’observation de la qualité des retrouvailles qui sera indice de traumatisme ou non de la séparation.

 

Les patterns d’attachements observés à la SS (situation étrange)

 

Quatre patterns : sécure, évitant, ambivalent/résistant et désorganisé

 

Pattern 1 : attachement sécure

L’enfant intériorise  sa figure d’attachement comme toujours là en cas de besoin. Le stress reste bas, les pleurs ne sont pas signes d’angoisse mais d’attachement. La mère à son retour est accueilli avec sourires, vocalisations, gestes heureux. Sa base de sécurité est bien construite et augure pour l’enfant d’une bonne confiance en soi et de bonnes compétences cognitives, sociales, empathiques et surtout d’un bon développement de l’autonomie.

 

 

 

Pattern 2 : attachement évitant

L’enfant intériorise des stratégie d’évitement des affects qui peuvent être difficiles de la séparation. Il essaie de se débrouiller seul et de faire diversion à son chagrin provoqué par la séparation. Apparition de signes d’angoisse et de stress.

 

Pattern 3 : attachement Ambivalent/Résistant :

L’enfant intériorise l’incertitude de la protection par la figure d’attachement ; il garde donc toujours un œil sur elle. Ces enfants expriment détresse et troubles psychologiques avec des indicateurs de stress élevé même en présence de la figure d’attachement.

 

Pattern 4 : attachement Désorganisé :

La figure d’attachement est source de sécurité et de peur et l’enfant terrifié ne sait pas où il en est entre sécurité et risque d’être abandonné. Il devient alors vulnérables et présente des troubles cognitifs et émotionnels importants.

 

Ces quatre patterns sont importants car ils introduisent à la notion de Représentation » si importante.

 

A suivre ! MJA

 

 

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28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 18:01

L’attachement un lien vital

Nicole Guedeney

Editions Fabert

Belgique décembre 2010 (45 p)

 

L’attachement, un lien vital (2)

 

Comment se constitue le lien d’attachement ?

(P.19-21) (2)

 

Selon l’auteure le lien d’attachement se constitue en 5 phases.

 

Phase 1 :

 

0-     mois : dès la naissance le bébé cherche à nouer des contacts avec les

autres. Il es dépendant de son entourage ; il n’a pas encore de figure particulière d’attachements mais ses figures sont toujours des humains. Ses préférences sont d’origine prénatales : voix maternelles, odeurs. Pas de réelle discrimination des signaux du bébé vers l’entourage.

 

Phase 2 :

 

         3-6 mois : : développement de la capacité des bébés à contrôler ses systèmes de comportement. Il cherche de plus en plus activement la proximité par cris, pleurs, bras tendus. Le sourire commence à être sélectif, le sourire devient social.et il commence à sourire à des étrangers et les signaux s’individualisent, se précisent vers des personnes d’élection dans une hiérarchie des figures d’attachement.

 

Phase 3 :

 

6/9 mois jusqu’au début de la troisième année : changements cognitifs et affectifs importants qui vont marquer le rapport aux figures d’attachement qui sont maintenant différencier avec précision.

 

Phase 4 :

 

Les notions de partenariat et de partenariat corrigé avec l’adulte apparaissent. Adaptation au but de la rencontre (après 4 ans) et changement lié au développement cognitif considérable. L’enfant peut intégrer son attachement et intégrer les objectifs de l’adulte avec qui des négociations sont maintenant possibles

 

Phase 5 :

 

Grâce à l’intégration progressive des phases précédentes, en relation avec son développement cognitif, va se mettre en place ce que Bowlby appelle « le partenariat corrigé quand au but. » qui signifie une intention commune entre les deux partenaires que sont l’enfant et l’adulte, capables d’une intention commune et capables de s’identifier l’un à l’autre, avec un prix à payer : la possibilité d’abandonner son propre projet quand cela s’avère nécessaire.

 

A suivre ! MJA

 

 

 

 

 

 

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 11:41

L’attachement un lien vital

Nicole Guedeney

Editions Fabert

Belgique décembre 2010 (45 p)

 

L’attachement, un lien vital par Nicole Guedeney (1)

Qu’est-ce que l’attachement ?

Définition différentielle : ne pas confondre « être attaché à quelqu’un » et la théorie de l’attachement

Etre attaché à quelqu’un signifie qu’en détresse on se tourne vers cette personne


La théorie de l’attachement étudie la durabilité des liens personnels affectifs entre deux personnes avec les processus, les comportements, le système mis en place.


Le fondateur de cette théorie est Bowlby dans les années 50. Elle est connue à partir du rapport de Bowlby commandé par l’OMS en 1951 sur les effets de la déprivation maternelle et l’importance de la continuation relationnelle pour un jeune enfant avec l’étude corollaire des institutions qui accueillent ces jeunes enfants.


Nous reprenons l’idée si essentielle de Winnicott : « Un bébé n’existe pas seul »


Il est toujours accompagné d’un adulte et donc, c’est avec cet adulte ou ces adultes qu’il va réguler l’intensité de son système émotionnel dès la naissance. C’est ce système que va étudier la théorie de l’attachement : la régulation du chagrin, de la colère, de la peur, sentiment de menace et de danger, telles que ces émotions se vivent dans des relations interpersonnelles.


Quelques notions historiques

Des psychanalystes : Spitz, Bion, Winnicott, Anna Freud ont contribué à la mise en évidence de l’importance de la continuité relationnelle pour le bébé.

John Bowlby est le fondateur de la théorie de l’attachement : il s’intéressait à la détresse qui surgissait de la séparation du jeune enfant avec sa mère et ceux qui l’élevaient et analysait la nature de ce lien de l’enfant avec ceux à qui il était attaché. C’est à partir de l’observation de la séparation et de la détresse qui en découlait qu’il a étudié ce lien. Il s’est aussi appuyé sur l’étude de l’éthologie. Il a travaillé cela 20 ans et de nombreux professionnels contemporains de la petite enfance ont repris son travail.


Enjeu des travaux de Bowlby : 

Montrer l’importance de la continuité relationnelle pour l’enfant et donc l’importance de structurer crèches et instituions d’accueil en tenant compte de ce point essentiel de l’importance de l’environnement, de la stabilité de l’environnement sur le développement émotionnel de bé et sur les conséquences de sa vie psychique, tant affective que cognitive, comme nous le verrons plus loin.

 

Du côté des bébés


Le système de l’attachement proprement dit : l’importance de la proximité


Le terme de système » est emprunté à l’éthologie et s’attache à répertorier les programmes génétiques qui contribuent à la survie du bébé : par exemple « téter », « pleurer », « crier » et qui permet de définir motivations et objectifs pré-communs à tous les membres de l’espèce : l’attachement en est un. Un bébé s’attache toujours, il ne peut pas ne pas s’attacher, sauf circonstances exceptionnelles gravissimes pour lui (négligences de la mère, ruptures relationnelles graves, comme pendant des guerres, hospitalismes etc.)

 La description du système comporte donc un objectif représenté par des comportements qui se « sophistique » au long de l’exigence progressive de la fonctionnalité, avec mise en place de signaux spécifiques liées aux représentations du système. Ces signaux spécifiques activent ou éteignent le « système »  que constitue la relation d’attachement. L’enjeu du bon fonctionnement de ce système est le développement de l’autonomie du bébé à partir du répertoire comportemental qu’il a à sa disposition dès sa naissance :


Ce répertoire comportemental est constitué de ses possibilités de pleurer, crier,  exprimant ainsi sa détresse et son inconfort et surtout pour attirer l’attention de ceux qui l’entourent. Ces comportements sont dits « aversifs »


Les signaux qui activent l’attachement :


-         Les émotions basiques : faim, peur, chagrin, colère, tristesse mettent en danger l’équilibre de l’enfant et la non régulation de son état émotionnel peut provoquer un  chaos


-         Eloignement de la figure d’attachement peut provoquer ce même chaos (séparation pour aller chez les grands-parents ou à la crèche)

Et donc ces signaux ont pour fonction d’activer le système d’attachement et de provoquer le retour de la proximité.


Ce qui apaise les besoins d’attachements :


-   La proximité exclusivement peut « éteindre » le système d’attachement.


-   Le besoin de proximité varie en fonction de


-         -          L’âge de l’enfant


-        -   Du développement de ses capacités cognitives


-         -   Des réponses de l’environnement


Plus tard, vers deux ans,  il suffira à l’enfant de sentir disponible la figure d’attachement. Cette notion de disponibilité est importante, toutes les mamans le savent.

Proximité et disponibilité vont de pair dans le système d’attachement.


Le besoin de proximité varie aussi selon


-        -          L’état de l’enfant


-         -   Les conditions environnementales.


Métaphore de Bowlby pour exposer la théorie de l’attachement : il parle d’une chaudière à réguler qui peut se déclencher automatiquement en cas d’éloignement de l’objet d’attachement. J’aime cette métaphore !!!


Enfin, une idée importante apparaît : il n’y a pas de degré de la figure d’attachement : elle est ou n’est pas. La chaudière se déclenche ou ne se déche pas ! Être ou ne pas être attaché à une figure d'attachement!


L’attachement vis-à-vis de quelqu’un : les figures d’attachement :


Le système d’attachement est « orienté » vers quelqu’un ».  Ces « quelqu’un » peuvent-être la maman son substitut, nourrice ou grands-parents. On leur donne le nom de « caregiver » (celui qui donne le soin)

Hiérarchisation progressive des objets d’attachement ce qui ne veut pas dire que l’enfant hiérarchise son amour mais ce qui est hiérarchisé c’est celui ou celle qui procure le sentiment de sécurité, fondement du système d’attachement avec le sentiment de protection et de proximité.


Qu’est-ce que la sécurité de l’attachement et la notion de base de sécurité ?


Le sentiment de protection et de sécurité va permettre l’exploration du bébé, sa curiosité.


Le système d’exploration se développe vers 6 mois avec le développement psychomoteur et cognitif permanence de l’objet)  ; le bébé va élargir son horizon, sa capacité de penser, d’imiter puis plus tard de parler

.

Le système d’exploration améliore sa survie et se couple avec l’attachement qui le sécurise. Un attachement sécure développe l’autonomie


Comment s’exprime le développement de base de sécurité ?


Travaux des Grossmann qui portent sur les rapports entre attachement et exploration. Il ne faut pas croire que parce que un enfant est « attaché » qu’il ne va pas être autonome. C’est le contraire qui se produit. L’attachement va lui donner confiance pour explorer et si il est « trop casse-cou » il va revenir à sa base de sécurité donc l’attachement le protège aussi des dangers potentiels liés à trop de curiosité. Il y a là une nécessité de réguler un équilibre homéostatique !


L’équilibre des deux systèmes attachement et exploration est fonction du temps et des circonstances : avant trois ans c’est l’attachement qui prédominent, après trois ans c’est l’exploration.


Association d’idées sur le rapport au livre et à la lecture : apprendre à lire peut générer peur et vertige et il est sans doute très intéressant d’étudier les rapports entre attachement et apprentissage. Cela a été fait ; je lirai, je vous raconterai. Mais avant, je poursuivrai avec vous la lecture de ce petit ouvrage si efficace pour transmettre la théorie de l’attachement.

 

A bientôt ! MJA

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