6 novembre 2013
3
06
/11
/novembre
/2013
21:38
A Nicole Brichler, je dédie ce poème de solitude. Elle aimait tant lire.
La vague
Faire fondre en elle
cette boule de silence
dure et pure
qui vers le ciel blanc s'élance
Cette boule de silence
roule en elle
depuis tant d'années
amassant les fleurs fanées
sur les rives de la mélancolie
Une boule de silence
coule en elle
avec l'habitude de la solitude
du temps emporte l'éternité,
des heures épelle la multitude
et brise l'infini
Une boule de silence
vers les autres s'écoule
au coeur de la houle et de la foule
recevant de chacun
les vagues embruns de l'âme
Une boule de silence
dans un terrain vague échoue.
De son enfance elle se souvient
de ce terrain vague là
C'était en face de son immeuble
toute seule elle y jouait
déplaçait les cailloux
cherchait des secrets
créait sa solitude et la cachait
Une boule de silence
vers son enfance roule
dans un vague terrain vague
Un vague sentiment de vague à l'âme
Soudain ça hurle ça l'enroule
La vague l'emporte loin et elle coule
Au loin, dans la lumière
sur la vague roule
comme une pierre
comme une boule de silence
MarieJosé
Published by Marie-José Annenkov
-
dans
femmes