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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 18:55
Bibliothérapie

Lire, c’est guérir

Marc-Alain Ouaknin

La couleur des idées

Seuil

438 pages

 

Chapitre III : à ne pas manquer

L’éclat de rire de Freud

 

Dans ce chapitre, Ouaknin nous introduit à la lecture d’un petit ouvrage fondamental de Freud, je veux dire « L’homme Moïse et la religion monothéiste. »

Ouaknin par sa lecture nous dit que la question posée par Freud n’est pas de savoir si Moïse est Egyptien ou Juif de même que la question n’est pas de savoir si Freud est Juif ou Allemand. Un fou-rire, sous les aspects documentés et sérieux de l’ouvrage de Freud, engloutit la question si phénoménalement importante de l’identité. Freud toute sa vie par son oeuvre longue est tenace a prouvé, « Des Mots d’esprit » à son « Moïse » que l’identité de l’homme était pur brouillage et embrouillamini s’échouant dans l’infini paradoxe d’être au prix de ne pas être. Le travail identitaire n’est ni fait ni à faire, toujours à refaire dans le temps des silences, du rire et du faire. Le chapitre se termine par une anecdote que je vous laisse découvrir et qui ressemble beaucoup a celle que je vous raconte maintenant.

Je me décline fermement dans une identité affirmée Juive laïque non croyante en l’Eternel,  mais parfois, la vie me surprend dans des moments difficiles à vivre, alors, je me tourne de toute mon âme vers mes amis juifs croyants et je leur demande de prier Dieu qu’il me permette de sortir indemne du difficile que je traverse. Quel est donc cet éclat de rire désespéré qui me percute et me trahit dans mon identité en fuite : suis-je Juive athée ou croyante ? Comme Moïse suis-je Juive ou Egyptienne, comme Freud, suis-je laïque ou fervente ? Qui suis-je ?

Oui, c’est aux limites de nos chagrins et de nos impossibles que retentit entre éclat de rire et sanglot ce qui se défait de notre défaite et recommence du terminable et de l’interminable lorsque se constitue et se brise la durée de notre être, durée à épeler patiemment dans nos livres pour que perdure notre question trébuchante, pour que perdure la douceur d’aimer et l’espoir de la paix. MJA

 

 

 

 

 

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