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29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 18:18

Cadeau ! !


Leçons de la non-violence

Marie-Agnès Combesque et Guy Deleury

N° 81 de la revue Autrement. Juin 2003


Nous avons , hélas, tous une mémoire sociale de la violence. Gandhi et Martin Luther King, quand à eux, ont écrit notre mémoire sociale de la non-violence.


Ce N°81 de la revue Autrement nous propose deux sagas de la non-violence que sont les vies de Gandhi (1868-1948) et de Martin Luther King (1929-1968)


Deux vies dont les spirales s’enroulent autour de  non-violence et désobéissance civile avec pour concept-clé celui de l’opinion publique. Tous deux en ont appelé au mouvement des peuples, aux peuples en mouvement. De nos jours, la violence est toujours à l’œuvre et la non-violence reste d’actualité. Certes Gandhi et Martin Luther King ont posé d’importants jalons mais cette voie est loin d’être acquise. Telle est la leçon politique  de ces admirables leçons de non-violence.


Thoreau, Tolstoï, Ruskin, Romain Rolland. Gandhi. Des échecs, des jeûnes aux limites de la mort, des victoires, la marche du sel. La mort, une fois encore vaincue, Gandhi reprend à chaque fois la route, sa route, son bâton de pèlerin en main. Il déstabilise, il fait sourire et même rire mais il impose l’union Indienne, il libère l’Inde du joug de l’impérialisme anglais malgré la violence et la haine et le sang. Il invente la tolérance, il rêve d’une Inde sans caste. Il refuse des lois injustes. Il s’obstine, il désobéit, il résiste civilement, il refuse encore. Toujours obstinément. Il fait du bruit, n’hésite pas à se déplacer à dos d’éléphant quand il le faut parce que nous dit Guy Deleury parce que le  . J’aime cette idée. La non-violence c’est cela. Ne pas faire couler le sang mais faire couler la vie, le bruit, la couleur, la fureur, le symbole et même l’humour. C’est inventer sans cesse la ponctualité des nouvelles actions, inventer l’obstination du refus, de la désobéissance, de la résistance à l’injustice. ; mais c’est aussi maîtriser sa propre violence, chercher la paix dans le respect de la vie c’est aussi créer des actions qui mettent au monde une opinion publique libre et agissante contre l’injustice imposée.


Martin Luther King, ses professeurs, ses lectures, sa vie, son action, ses actes, le boycottage de la Montgomery city lines aux Etats-Unis, ses discours, son charisme, son rêve : une égalité civique pour les Noirs et les Blancs. Tout à faire.

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Marie Agnès Combesque et Guy Deleury nous racontent comme un conte splendide d’humanité rayonnante les vies de ces deux hommes. C’est obstinément passionnant. Notre actualité s’en trouve éclairée : absurdité sans aucune efficacité du terrorisme, désespérance de la guerre en Palestine, ravages du mondialisme où seul l’argent fait loi, espoir des luttes anti-mondialistes, espoir de notre non-violence contemporaine.


Continuons de résister, continuons de désobéir, marchons de Marseille à Paris, de Paris à Strasbourg. Inventons des marches de femmes, des marches contre le racisme, des marches contre la précarité, des marches anti-mondialistes,  des marches avec les écologistes, allons jusqu’à Gênes malgré la police, malgré le pouvoir en face, malgré le pouvoir en place. Inventons le contre-pouvoir par notre refus non-violent mais obstiné, existant, insistant. Que nos luttes soient transparentes ! Faisons du bruit, chantons à pleins poumons


« Allons enfants de tous pays

Marchons ! marchons !

Et que le sang n’abreuve plus nos sillons

Marchons ! Marchons ! »


Chantons, marchons, avec dans nos poches un livre comme celui-ci qui dit notre mémoire de Gandhi et de Martin Luther King.


A tous bonne lecture et bien sûr

 

En marche !


A demain,


Note de lecture publiée dans Empan N°67 (2008)

 

Marie-José Colet



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